Le Montréalais prit donc place à la demande de l'Archevêque.
Ma foi je me porte bien également je vous remercie.
Puis le Duc ne se fie pas prier pour aller droit au but.
Monseigneur,
Après mon retour de Rome où le Cardinal Aristokolès m'a donné l'absolution et un passage obligé à Paris afin d'occuper la charge qui est mienne, quelques semaines se sont écoulées et je n'ai malheureusement pu venir à Lyon avant. Je pense sincèrement que vous savez déjà pourquoi je me trouve ici mais je n'irais pas par quatre chemins. Je souhaiterais entamer et mener à son terme un procédure de dissolution en ce qui concerne mon mariage avec Maud Saint Anthelme.
Voilà des mois , surement même plus d'une année que nous vivons séparément , il n'y a pour ainsi dire plus aucuns sentiments qui nous anime, ni l'un ni l'autre d'une part, sans parler du fait que son éloignement des préceptes de la Foi deviennent certainement un danger pour mon âme et assurément également pour celle de notre fils. Sans compter d'autres évènements qui font que nous ne pouvons plus avoir confiance l'un en l'autre et , il faut le dire, notre mariage n'est plus , en tous les cas pour nous et je crains qu'il ne soit pas possible pour elle comme pour moi de pouvoir faire quoique ce soit pour nous rapprocher ou tenter quelque chose pour qu'il fonctionne à nouveau.
Ce sont hélas les aléas de la vie, je ne suis qu'homme, et je pense que nous avons fait une lourde erreur en nous engageant l'un envers l'autre dans le mariage. Il me semble également important maintenant de me conformer à la Foi qui nous régit tous et je ne veux risquer une nouvelle fois la Lune alors que je viens à peine de réintégrer la communauté des fidèles.
Je me serais bien évidemment adressé à Son Eminence Aegon dont dépends Dijon mais il semblerais qu'il soit souffrant ces derniers temps et que cela l'indispose quelque peu, c'est donc sur les conseils avisés de Son Eminence Aristokolès que je me suis présenté à vous afin de voir s'il était possible de faire en sorte qu'une procédure de dissolution soit faite.
L'officier royal n'avait pas mâché ses mots. Il le faisait du reste rarement, c'était parfois une bonne chose parfois une mauvaise mais on ne se refaisait pas par certains côtés.