Monseigneur de Nevers, le bon jour à vous!
Je vais bien et vous mesme? Je dois vous avouer que je suis plus qu'heureux de voir que la Bourgogne est à nouveau complète au niveau de ses prélats! C'est très bonne chose. Mais prenez donc un siège!
Écoutant avec attention son confrère, le blond ne put retenir une grimace au fur et à mesure du récit de son interlocuteur.
Malheureusement, je ne suis que trop au courant des agissements de ce clerc. Ayant l'oeil sur lui depuis quelque temps déjà, j'avais demandé à mon teckel à poil ras de mener enqueste sur lui, et icelui m'avait rapporté ces agissements.
Je vois que nous tombons d'accord sur les multiples infractions au Droit Canon qui ont été réalisées. Et encore, je ne parle pas de l'insubordination dont il fait preuve envers moi, ou de sa propagande thomiste au Saint Office...
Je suis en accord complet avec vous. Il a pris des habitants au hasard, ne se préoccupant pas des paroisses et diocèses d'origine de ceux-ci. Il a de plus agi en dehors de Sémur, là où sa juridiction s'arreste. Il n'a mesme pas cherché à estre sûr de la foy et de la piété de ces inconnus, et comme vous l'avez fait remarquer, aucune pastorale. Les "baptisés" auraient pu estre des spinozistes ou des réformés, il les aurait accueilli dans l'Eglise pareillement! De plus, cela a été fait en place publique, hors de tout lieu consacré. Mon chanoine m'a rapporté que ce passéiste déçu de l'Ère du Renouveau de la Foy et de la place égale faite à Aristote et Christos dans notre religion, distribuait médailles de baptisés obsolètes, celles d'avant la réforme, à croix d'or, si vous en avez ancien souvenir.
Soupir.
Non vraiment, je ne considère pas un seul instant, ce qu'on peut difficilement appeler "baptesme" avoir la moindre valeur canonique. Il va sans dire que je n'escompte garder cet individu dans les rangs des clercs d'Autun. Je conseillais déjà à mon prédécesseur, votre supérieur son éminence Diftain, alors que j'étais son vicaire diocésain, de se séparer de ce clerc si peu en phase avec notre Eglise. J'attends réponse de sa sublimissime, quant à la suite donner. A savoir, une simple révocation, ou également passage devant le procureur ecclésiastique.
Quel est votre sentiment sur tout cela, et que feriez-vous à ma place?