[RP] (26/07/1461) Affaire Erwelyn contre Vaxilart

Invité

L'évêque de Langres qui n'attendait plus que la confirmation de la participation de frère Hugo comme procureur, ouvrit la séance de l'Officialité concernant l'affaire entre Erwelyn et Vaxilart.

Mes frères,
je vous remercie tous d'avoir répondu à mon appel; c'est l'intérêt des fidèles que, malgré notre faible nombre, nous réussissions encore à faire fonctionner notre officialité. C'est tout à votre honneur.
Du reste, l'affaire pour laquelle j'ai requis votre assistance est des plus simples, comme vous le verrez.

Invité

Une inclinaison prononcée de la tête en direction du président dit sans mot que l'évêque d'aucun était à disposition de celui de Langres.

Invité

Demat mes frères !

Le Breton arriva et attendit le dernier Official ainsi que les époux si ils avaient décidé de venir bien entendu.

Invité

L'évêque salua l'entrée de Monseigneur Hugo.

Bien, nous n'attendons plus que frère Ambroise et nous pourrons commencer.

Invité

Le jeune diacre d'Autun entre timidement dans la salle du tribunal et vient s'asseoir à côté de ses pairs. Il les salue d'un signe de tête et prend la parole.

Bien le bonjour Messeigneurs.

Invité

Bonjour mon frère !

Puisque nous sommes au complet, je déclare la session ouverte.

Voici l'affaire dont il s'agit. Comme elle est simple, je n'ai pas jugé utile de demander aux personnes concernées de nous rejoindre, néanmoins, la plaignante se tient à notre disposition au cas où.

Dame Erwelyn Corleone de Jeneffe, duchesse de St Fargeau, baronne d'Evron et d'Auxonne, dame de St Antoine de Rochefort a été mariée à St Germain l'Auxerrois à Paris, le 25 septembre 1459 par le diacre Dimaro di Campiglio avec le duc Vaxilart de La Mirandole, habitant de Joinville, paroisse de mon diocèse. En voici le certificat

Or, voici plus de trois mois que son mari est entré en retraite spirituelle, sans que l'on sache s'il a décidé de rejoindre les ordres définitivement et sans prévenir son épouse, comme elle nous l'écrit dans cette lettre:

Spoiler:

Cette affaire nous concerne dans la mesure, comme je l'ai dit, où Messire Vaxilart habite Joinville, ville de mon diocèse. J'ai d'ailleurs demandé à mon légat d'enquêter, d'où il ressort qu'il est bien parti en retraite spirituelle depuis plus de trois mois, comme l'affirme dame Erwelyn..
Depuis plus aucune nouvelle n'est parvenue de sa part.

J'ose préconiser, si vous en êtes d'accord, la dissolution du mariage au terme de l'article 6 des articles consacrés à ce problème dans le droit canon: Les motifs invoqués pour une dissolution du sacrement du mariage sont :

Citation :: - Article 6.4 : La disparition de l’un des deux époux pendant un temps supérieur à 3 mois.

Qu'en pensez-vous, frère Hugo ? Avez-vous des questions mes frères ?

Invité

Le jeune frère avait une copie du droit canon posé sur la table. Il écoutait attentivement l'affaire en question. Deux questions lui vinrent alors à l'esprit.

Monsieur le Président, j'ai deux questions qui me semble importante.

Le mariage a-t-il été consommé ?
Y a-t-il un ou des enfants nés de cette union ?

Invité

Le prélat hocha la tête pour appuyer les questions du diacre.

J'aimerais aussi connaître ces choses, et ajouterais cette question: le duc Vaxilart est-il coutumier de ce genre de retraite?

Invité

L'évêque répondit aux questions qui lui étaient posées

- aucun enfant n'est né de cette union, la lettre que voici explique pourquoi
- il est déjà arrivé au duc de prendre des retraites donc, mais jamais aussi longues à la connaissance de la duchesse.

Voici ce qu'elle m'en a écrit

Citation :: Le bon jour à vous Monseigneur,

non, aucun enfant n'est né de notre union car malheureusement Vaxilart s'est mis en retraite quasiment juste après notre mariage.
A ma connaissance, il n'était pas coutumier de ce genre de longue retraite auparavant.
Je rajouterai que vous pouvez aussi constater sa longue absence en consultant les registres du collège héraldique en ce qui concerne les cérémonies d'allégeances. En effet, voilà de nombreux mandats où mon mari est notifié comme étant en retraite.

Bien à vous

A sa lecture, il me semble, frère Ambroise, que la question de la consommation du mariage doive se poser. Je vais donc écrire à la duchesse pour obtenir sa réponse car c'est un cas prévu aussi par le droit canon, effectivement.

Invité

A peine envoyé, le pigeon revint rapidement à son nid avec la réponse

Messieurs, nous n'avons pas eu à attendre longtemps, voici déjà notre réponse

Citation :: Monseigneur,

je ne suis pas offusquée par votre question, je comprends qu'icelle est essentielle pour gérer la demande qui me préoccupe.
Le mariage a été consommé, une seule fois, peu après le jour du mariage. Puis mon mari a disparu en monastère, nous ne nous sommes malheureusement plus croisés depuis.

Erwelyn

J'ai comme l'impression que Messire Vaxilart n'a jamais eu grande appétence à son épouse et que ce mariage fut plus un mariage de convenance qu'un véritable mariage d'amour. Enfin ... le plus sage est de se prononcer, au vu de tous ces éléments, pour une dissolution due aux absences répétées et notamment à la longue retraite spirituelle du mari, qu'en pensez-vous, frère Hugo et mes frères ?

Invité

Je ne suis pour ma part pas opposé le moins du monde aux mariages de convenance, car la passion amoureuse peut être passagère et nous voyons comme ses liens sont fragiles. Néanmoins, un mariage convenu sans amour doit aussi être un mariage patient, et il convient en tous les cas de s'assurer d'une compréhension mutuelle sur les devoirs et les espérances des deux époux, ainsi que de la compatibilité des caractères.

Il semble que dans le cas qui nous intéresse, les devoirs maritaux n'aient pas été pleinement assimilés ni discutés entre les deux époux, puisqu'il appert que le duc Vaxilart soit parti en retraite prolongée sans en avertir son épouse. Cela semble aussi suggérer, comme le dit Mgr le Président, que le duc ai peu de goût pour son épouse, ce qui n'est pas une difficulté insurmontable, mais surtout qu'il en déduise une possibilité de négliger ses devoirs de mari.

Attendu que le mariage n'a pas produits de fruits, que les sentiments d'amour en semblent absents, que le confort et le soutien mutuel entre époux semble ne pas exister, et que les devoirs maritaux sont globalement abandonnés, je partage l'opinion de Mgr le Président sur l'opportunité de prononcer le mariage dissous, en conformité au droit canon et au dogme.

Invité

Merci pour votre avis mon frère. Effectivement, on ne peut guère aller dans un autre sens au vu de l'ensemble des circonstances que vous résumez bien. Quelqu'un a-t-il quelque chose à ajouter ?

Invité

Je n'ai rien à ajouter Monsieur le Président.

Invité

Très bien, alors si frère Hugo en est d'accord, nous allons transmettre un avis favorable au Consistoire avec comme éléments de décision ceux que frère Aegon a très bien résumés.

Citation :

Attendu que le mariage n'a pas produits de fruits, que les sentiments d'amour en semblent absents, que le confort et le soutien mutuel entre époux semble ne pas exister et que les devoirs maritaux sont globalement abandonnés puisque le duc Vaxilart n'a pas même prévenu son épouse de sa retraite prolongée qui dure maintenant plus de trois mois

Attendu les articles du droit canon correspondant, savoir:

Citation :: Article 6 : Les motifs invoqués pour une dissolution du sacrement du mariage sont :

- Article 6.1 :La disparition des sentiments amoureux entre les époux,

- Article 6.4 : La disparition de l’un des deux époux pendant un temps supérieur à 3 mois,

Nous, Officialité de Lyon, recommandons la dissolution du mariage entre Erwelyn et Waxilart.

Par contre, au vu de la situation, je préconiserai, malgré l'article suivant

Citation :: - Article 10.1 : Il revient à l'Officialité Episcopale de statuer et de publier un avis sur ladite demande, ainsi qu’une peine punitive et expiatoire.

Comme Vaxilart est en retraite prolongée et que seule l'épouse se retrouverait au final punie et pénalisée, si vous n'y faites pas d'objection, la dispense de peine punitive.

Invité

La dissolution d'un mariage est toujours une grave affaire, je crois que l'on ne peut se dispenser une pénitence. Ma suggestion serait de la faire très légère. Ainsi, l'on pourrait toutnsimplement demander à l'épouse de fournir des cierges pour trois messes à donner sur le thème du mariage et de son importance.

Pour l'époux, je suggérerais une peine d'interdiction de remariage d'une durée de trois mois à compter de son retour au monde.

Invité

Ambroise hoche la tête aux paroles de Monseigneur Aegon.

Invité

Très bien ... dans ce cas ... Frère Hugo, à vous de nous donner votre avis final pour que nous puissions clore le dossier et l'envoyer au Consistoire.

Invité

Je partage aussi l'avis de Mgr Aegon,
Pour l'épouse fournir les cierges pour 3 messes.
Pour l'époux 3 mois d'interdiction de remariage.

Cela me semble le plus juste dans cette affaire.

Invité

Très bien, alors affaire conclue, mes frères, je vais transmettre au consistoire; la séance est levée. Je prendrais bien un peu de ce fameux alcool breton, frère Hugo, pour me remettre d'avoir tant parlé.

Invité

Et c'est là que sortant de sa malle, une bouteille de chouchen et deux verres il dit.

Mon frère, je vous en prie goutez moi ce chouchen, sans doute le meilleur de Bretagne.
De la cuvée 1456 du couvent Franciscain de Bruz !

Remplissant deux chopes, il en tendit une à l'Evêque de Langres.

Invité

L'évêque fut ravi de voir que frère Hugo y avait pensé. Il prit la chope qu'on lui tendait

A votre santé, mes frères ! C'est vrai que ce chouchen m'a l'air fameux !

Invité

Il sourit et ajouta.

A votre santé ! En Bretagne, nous disons Irmat, ce qui est la traduction Bretonne de "A votre santé".

Invité

Le consistoire a confirmé la décision proposée

dissolution de mariage

Sujet: Re: [RP] (26/07/1461) Affaire Erwelyn contre Vaxilart