Province Ecclésiastique de Lyon
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum annexe officieux du jeu Les Royaumes Renaissants
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerRomeConnexion
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 [En travaux] La confession

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




[En travaux] La confession Empty
MessageSujet: [En travaux] La confession   [En travaux] La confession EmptyVen 22 Nov 2013 - 15:32

Citation :

    [En travaux] La confession B_chen13

    La confession, sacrement de guérison des maladies de l’âme.


    Le sacrement de la confession est le grand sacrement mal aimé de notre temps ; il est relativement déserté, et la plupart de ceux qui le fréquentent se trouvent bien démunis ; il est, de fait, assez rare de le vivre facilement et en plénitude. Et pourtant le Seigneur nous le donne comme moyen de salut, de vie en plénitude, comme Christos l’explique au tribun.


      « Maître, supplia t’il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pêcheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner ! »

      Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
      « Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir et sincère, Dieu te pardonnera. »
      – Livre des Vertus - Livre II : Partie 2 : Vita de Christos - Chapitre 12.


    Laissons la miséricorde couler à travers nous, ne faisons pas obstacle à l’amour de miséricorde de Dieu. Nous pouvons vivre à ce degré de l’amour de Dieu : Christos accueille et vivifie les pécheurs, Il s’assoit à leur table. Il vient les chercher et donc, nous chercher. Dans notre vie aristotélicienne, ouvrons lui la porte car Christos nous fait miséricorde, nous ramène à ce jaillissement. Aucune blessure humaine ne peut barrer définitivement la porte à la grâce puisque Christos vient nous relever. Dans le sacrement de la confession, Christos vient nous rencontrer ainsi.


      Christos : « Sachez que l’humain doute par nature, que l’amour qu’il éprouve pour Dieu et pour son prochain peut connaître autant d’aléas que la vie comporte d’épisodes. Mais la vie vertueuse est un idéal vers lequel l’homme doit tendre. Et, dans son chemin, il peut s’aider de la prière. La prière peut en effet être le moyen pour tous de renforcer cet amour lorsque cela est nécessaire. N’oubliez pas non plus la puissance de la miséricorde, qui est accordée grâce à la repentance. » – Livre des Vertus - Livre II : Partie 2 : Vita de Christos – Chapitre 13.


    Si l’on ouvre la porte à Christos, il vient nous donner son Esprit Saint : ai-je accueilli la vie ? Est-ce que je me suis replié sur mes blessures ou oserai-je encore m’ouvrir à la vie ? En effet, le péché vient mettre un obstacle à la vie et nous introduit dans une impasse ; le sacrement de la miséricorde vient alors nous ouvrir un avenir que l’on ne voyait plus. Nous pouvons alors de nouveau agir comme sujet, être maître de notre vie, être un sujet moral qui peut répondre de sa vie. La confession nous aide à entrer dans le concret par cette contemplation de la Miséricorde de Dieu.

    Pourtant, se confesser restera toujours quelque chose de difficile parce que cela demande de mourir à soi-même pour entrer dans la vérité ; il faut du courage pour dire les choses et pour renoncer à notre ambiguïté, à nos penchants, à nos convoitises, pour avancer vers l’inconnu.

    Sainte-Hildegarde nous en explique l’importance de la confession dans ses visions.


      Mais toi, ô homme, tu dis Je ne puis accomplir les bonnes oeuvres. - Et moi je dis : Tu le peux. Tu demandes : Comment ? - Je réponds : Par l'intelligence et la raison. Tu dis : Je n'en ai pas le désir en moi. - Je réponds : Apprends à combattre contre toi. - Et tu dis : Je ne puis combattre contre moi, si Dieu ne m'aide pas ! - Ecoute donc comment tu combattras contre toi : Quand le mal surgit en toi, sans que tu saches comment te défaire de lui : touché par Ma grâce (car dans les voies de ton regard intérieur Ma grâce te touche), crie, prie, avoue et pleure ; afin que Dieu vienne à ton secours, qu'il éloigne de toi le mal et te donne des forces pour le bien :

      Tu possèdes ce don, en vertu de la science qui te fait comprendre Dieu, par l'inspiration de la Vraie Foy.
      « Si tu es tombé dans le péché, relève-toi aussitôt, par la confession et la pénitence, avant que la mort surgisse devant toi.
      Ton père veut en effet que tu cries, que tu pleures, que tu demandes du secours ; pour que tu ne restes pas dans les souillures du péché.

      Mais, si tu as reçu une blessure, demande le médecin, de peur que tu ne meures. Que l'homme fidèle examine son mal, et recherche le médecin, avant de tomber dans la mort.

      S'il examine son mal et va chercher un médecin, lorsqu'il l'a trouvé, il lui montre le suc amer du remède qui peut le guérir : ce sont les paroles sévères, pour éprouver si son repentir vient du fond de son cœur, ou procède de son instabilité. Lorsqu'il s'en est rendu compte, il lui verse le vin de la componction et de la pénitence, pour laver la sanie de ses blessures ; et lui offre l'huile de la miséricorde, pour oindre ses mêmes plaies, en vue de la guérison.

      Alors aussi, il lui enjoint d'avoir égard à sa santé, en lui disant : Fais en sorte de continuer cette médecine avec soin et persévérance, sans te dégoûter, parce que tes blessures sont graves.

      Est-ce que Dieu n'a pas envoyé souvent des calamités aux hommes, afin d'être invoqué plus attentivement par eux ? » Écoutez donc, ô hommes, et ne perdez pas de vue l'entrée du céleste Paradis Solaire ; ne touchez pas la mort ; ne niez pas Dieu, en confessant le démon ; n'augmentez pas le nombre de vos péchés ; ne diminuez pas le mérite de vos vertus.

      Dieu, dès le commencement du siècle jusqu'à sa consommation, veut se complaire dans Ses élus ; afin qu'étant ornés de la splendeur des vertus, ils soient fidèlement couronnés. »
      – Extrait du Livre des Mérites de la Vie (Liber Vitae Meritorum).


    Comme nous le montre Sainte-Hildegarde, le cœur de l’homme est malade et doit ouvrir sa porte à un cœur nouveau. A chaque confession, on accepte que Dieu nous remette tout le trésor de la grâce. Tout part donc de la contemplation de l’Amour de Dieu, de notre intelligence du mystère. On ne pourra tout affronter qu’à partir de là. Nous sommes invités à vivre, à faire des œuvres de pénitence.


    Mais n'est-il pas suffisant de confesser sincèrement ses péchés dans nos prières quotidiennes personnelles ? Dieu ne nous pardonne-t-il pas dès l'instant que nous confessons nos péchés ? Certes, dès que nous nous adressons à Dieu avec un repentir sincère il nous pardonne. Dieu est toujours plus prêt à pardonner que nous à nous repentir. Le moindre de nos mouvements vers Dieu est béni. Pourquoi alors nous apprend-on à recourir au sacrement de la Confession ? J'y vois d'emblée trois raisons, mais vous pouvez en trouver d'autres.

    Il n'existe pas de péchés privés ou personnels, tous les péchés affectent vos frères et sœurs aristotéliciens. Si secrets soient-ils, tous nos péchés ont un effet sur notre communauté. Si je ressens de la colère contre quelqu'un même si je ne la manifeste par aucune parole ni aucun acte, cette disposition néfaste de mon cœur à un effet destructeur sur les gens qui m'entourent. Tout péché est un péché contre la communauté, tout péché, si secret soit-il, est une pierre d'achoppement pour les autres et leur rend le service de Christos plus difficile.

    Savez-vous qu’à l’époque la confession était publique ? Mais cela fût cause de scandale et la confession a pris sa forme actuelle, à savoir une ouverture du cœur devant le prêtre seul, et à condition d'être secrète. Mais il faut nous rappeler que pendant la confession, le prêtre est là, entre autres, en tant que représentant de la communauté. Le fait que nous ne nous confessions pas directement à Dieu, mais en présence d'un homme, prouve que nous reconnaissons la dimension sociale et communautaire de tous nos péchés. En nous confessant en la présence du prêtre nous demandons aussi pardon à la communauté.

    La parole dite, la parole émise possède une grande force. Cela signifie deux choses. Premièrement nous écoutons ce que le prêtre dit, le conseil qu'il nous donne et il arrive que ce qu'il dit, si c'était écrit dans un livre ne nous frapperait pas autant, ne nous paraîtrait pas important. Mais en plus, pendant la confession le prêtre prie et nous prions aussi pour que la lumière de Dieu vienne sur nous. Le prêtre s'adresse à chacun de nous, à chaque pénitent avec des paroles qu'il prononce sous la direction du Très-Haut. Ces paroles si on les considère de façon abstraite peuvent paraître évidentes ou même comme des lieux communs, mais elles peuvent devenir des paroles de feu lorsqu'elles me sont adressées personnellement ici et maintenant, sous l'inspiration du Tout-Puissant.

    La parole énoncée peut avoir une grande force. Ceci s'applique aussi à nous-mêmes, ce que vous ou moi disons pendant que nous nous confessons. Bien sûr que nous pouvons confesser nos péchés mentalement, durant notre prière vespérale et il faut le faire. Mais lorsque nous nous tenons devant les saintes icônes, à l'église, quand nous avons entendu ou lu les prières et que nous parlons en présence du prêtre, quand nous devons tout dire à haute voix, alors cela se remplit d'un sens immédiat, personnellement significatif, qu'il n'y avait pas dans tout cela n'avait pas auparavant.

    L'expression verbale possède une grande force et, en confession, nous nous trouvons, par la grâce de Dieu, placés dans une situation particulière, car nous disons des choses que nous n'avions jamais dites auparavant dans nos prières personnelles. Nous sommes soudain capables de comprendre certaines choses plus profondément et de nous exprimer plus ouvertement. C'est en cela que réside en grande partie la grâce de la confession. Une pensée secrète peut avoir sur nous un grand pouvoir, mais lorsque nous trouvons un moyen de l'expliciter et d'en parler, alors elle perd son pouvoir. La parole exprimée que nous apportons à la confession peut avoir force de sacrement et grâce de guérisons surprenantes.

    Il y a encore une troisième chose : pas seulement ce que le prêtre fait lorsqu'il propose un conseil et pas simplement ce que nous faisons lorsque nous essayons de dire la vérité au Très-Haut. La confession est un mystère de l'Eglise qui confère une grâce sacramentelle, elle a un pouvoir en elle-même, un pouvoir Divin. Lorsque le prêtre pose ses mains sur notre tête, c'est Dieu qui nous pardonne et c'est certainement la principale raison pour laquelle nous devons aller nous confesser. Lorsqu'une telle grâce et une telle guérison nous sont offertes, comment oserait-on les refuser.


    Frère Ambroise.

    [En travaux] La confession Eanoir10

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[En travaux] La confession Empty
MessageSujet: Re: [En travaux] La confession   [En travaux] La confession EmptyVen 22 Nov 2013 - 15:35

Voyez-vous quelque chose à changer ou améliorer dans cet texte ? Embarassed
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[En travaux] La confession Empty
MessageSujet: Re: [En travaux] La confession   [En travaux] La confession EmptySam 23 Nov 2013 - 1:10

Mon frère, je dois reconnaître que j'envie grandement monseigneur Aegon d'avoir la chance de compter dans don diocèse un clerc aussi brillant que vous. Votre texte dénote d'une grande profondeur dans la réflexion. Je vous assure qu'il est au-dessus de bien des choses qui sont écrites par des prélats. Je vais cependant énoncer quelques critiques, puisque vous en demandez, mais je répète que vous avez fait là fort bel ouvrage.

Citation :
Savez-vous qu’à l’époque la confession était publique ?
Je commence par une simple suggestion de rajout : vous pourriez expliquer que toujours aujourd'hui on récite le confiteor debout tous ensemble dans l'église, trace de cette antique tradition que vous rappelez fort justement.

Le développement sur la nature communautaire des péchés et sur le rôle du prêtre représentant de Dieu et de la communauté est très intéressant.
Celui sur la force de la parole aussi. Vous pourriez en profiter pour parler un peu de dialectique et à montrer que la parole est l’instrument pour l’exercice de l’amitié, valeur cardinale de notre religion, qui condamne d’ailleurs l’ermitisme.

Citation :
Mais n'est-il pas suffisant de confesser sincèrement ses péchés dans nos prières quotidiennes personnelles ? Dieu ne nous pardonne-t-il pas dès l'instant que nous confessons nos péchés ? Certes, dès que nous nous adressons à Dieu avec un repentir sincère il nous pardonne.
C'est ici que je vais être très critique. J'ai ciblé ce passage car il est explicite sur la critique que je vais énoncer mais le texte entier a malheureusement ce défaut. En vous lisant, on a l'impression que, pur qu'un péché soit pardonné, il « suffit » d'une confession et d'un repentir sincères. Vous oubliez la troisième condition, pourtant cruciale : la pénitence. Si on va se confesser, c'est aussi pour s'en remettre à une autorité extérieure — celle du prêtre mais en réalité celle de Dieu — qui va nous infliger une pénitence à l'échelle de notre péché. Et c'est seulement après accomplissement de cette pénitence que Dieu nous pardonnera. Bien entendu, certaines personnes peuvent aussi décider elles-mêmes de leur pénitence ; mais cela ne change rien à ma critique. Vous devriez modifier le passage que je viens de citer car il n'est pas correct ; et vous devriez rajouter au moins un paragraphe sur l'importance de la pénitence.

Enfin, deux erreurs de forme (et de maniaque) :
Citation :
ouvrons-lui
Mais cela fut
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[En travaux] La confession Empty
MessageSujet: Re: [En travaux] La confession   [En travaux] La confession EmptySam 23 Nov 2013 - 9:15

Merci Monseigneur, je vais revoir mon travail afin de l'améliorer. Je savais que c'était incomplait. Je voudrais parler pénitence comme vous l'avez expliquer, mais aussi de la contrition.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[En travaux] La confession Empty
MessageSujet: Re: [En travaux] La confession   [En travaux] La confession EmptySam 23 Nov 2013 - 15:47

« - J'ai hâte de lire la suite. Une fois amélioré, ce texte aurait tout à fait sa place dans les textes d'analyse dogmatiques ; je pourrai le présenter en tant que tel au Saint-Office, si vous préférez ne pas aller à Rome. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[En travaux] La confession Empty
MessageSujet: Re: [En travaux] La confession   [En travaux] La confession Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[En travaux] La confession
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Province Ecclésiastique de Lyon :: PALAIS ARCHIEPISCOPAL - Bâtiment principal :: Bureau de l'Evêque d'Autun :: Archives-
Sauter vers: