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 Saint Antonio de Plaisance

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maryanne.
Curé de Moulins
maryanne.


Nombre de messages : 156
Date d'inscription : 16/09/2017

Saint Antonio de Plaisance Empty
MessageSujet: Saint Antonio de Plaisance   Saint Antonio de Plaisance EmptyMar 28 Aoû 2018 - 12:58

Vie, mort et miracles de Saint Antonino de Plaisance.


Les premières années.


Antonino naquit vers 250 ap. J.-C., dans un village aux portes de Plaisance, fils de Deodatus, un charpentier de métier, et de Lucretia, cultivatrice de blé et pêcheuse.
À peine né, il reçut le sacrement du baptême par l'évêque Iustinus et il fut élevé par ses parents dans les préceptes de l'Église, selon les vertus.
Quand le garçon eut environ 5 ans, la famille s'établit derrière les remparts de la ville pour rester en sécurité, parce que les campagnes étaient infestées par des bandes d'hétérodoxes, consacrées au brigandage. Cela permit au jeune Antonino de grandir dans l'amitié de la fervente communauté citadine, dirigée par le nouvel évêque Marcion.
Dans l'atelier de son père il apprit le métier de charpentier et, grâce à sa mère, devint un grand cultivateur et pêcheur. En tant que fils unique, il fut le soutien de ses parents dans leur digne existence. Son habileté dans les arts manuels l'amena à choisir, une fois qu'il fut grandi, la carrière de charpentier, pour travailler avec son père et pour faciliter le marché du poisson naissant.

Malgré ses modestes origines, Antonino fut un jeune homme connu et apprécié par tous en ville, autant que pour son habileté artisanale que pour sa dévotion. En effet, dès que possible, il devint diacre du curé de l'époque, le Père Gaius, démontrant rapidement la profondeur de son charisme et la qualité de sa foi: il entreprit de s'entretenir avec de nombreux hétérodoxes des campagnes.
Contrairement à beaucoup de ses concitoyens, il ne considéra pas ces brigands comme des criminels fous, mais seulement comme brebis du troupeau qui n'avaient pas trouvé le bon chemin, ou qui avaient perdu dès le début la Foi Aristotélicienne.


Citation :
"La véritable Amitié Aristotélicienne n'est pas basée sur le refus du prochain, mais sur l'écoute et la compréhension: c'est seulement de cette manière que la défense de la société civile coïncide avec la défense de la foi."

C'est une de ses maximes, que la tradition a transmis jusqu'à nos jours. Son action énergique et courageuse permit à Plaisance d'être, en son temps, l'un des endroits les plus sûrs, où la communauté sut accueillir et pacifier même les caractères les plus turbulents.


L'activité publique.


Malgré la limpidité de la foi et l'insistance des membres du clergé citadin, Antonino ne fit jamais ses vœux, quoiqu'il devint de plus en plus une référence certaine pour la communauté des fidèles. Lui-même se croyait trop exubérant pour incarner la figure d'un prêtre et préféra suivre exemplairement une vie laïque et engagée dans la ville.

Vers 275, il épousa Aulonia, d'un an plus jeune que lui et, digne d'un mari si grand, elle-même célèbre pour la fermeté de son caractère et pour sa dévotion.
Experte en menuiserie, elle aida son mari dans le travail quotidien, tout en lui donnant une progéniture nombreuse et bien élevée.

Remerciant l'excellent équilibre de sa vie privée, Antonino put se consacrer efficacement à l'activité publique. Nommé archidiacre du diocèse de Plaisance, il fut le fondateur de la première "Schola Aristotélicienne" de l'Italie du Nord, célèbre dans toute la péninsule pour la qualité de sa catéchèse et l'éducation donnée. Comme digne de l'oeuvre d'Antonino, on se souvient que c'est dans cette école qu'il se forma un grand mystique de cette période comme Eugenius, qui, plus tard, devint pape avec le nom de Eugene I.

Le tempérament pragmatique de Antonino l'amena également à la fondation de la Légion Thébaine, une milice citadine qui s'occupait de la sécurité de la ville et ses banlieues. Orgueil de la communauté de Plaisance, la Légion fut un brillant exemple, précurseur de son temps, de milice Aristotélicienne, guidée par principes de justice et non par l'impitoyable code guerrier du moment.
Voici ce qu'il pensait:


Citation :
"Si la force de la foi ne réussit pas à convertir lles âmes des impies et s'il n'existe pas d'autre moyen pour les convertir, si surtout leur arrogance menace la vie des croyants, alors le vrai fidèle peut et doit, même si c'est pour défendre uniquement sa personne, défendre la vraie Foi."

Antonino fut le premier commandant de la Légion, qui vit la succession au commandement des meilleurs hommes de son temps. La supériorité morale de l'organisation de cette milice devint évidente à tout le monde à l'époque de sa violente destruction.

Lorsque, deux siècles plus tard, l'envahisseur barbare renversa toute l'Italie, la ville résista héroïquement à l'assaut païen, mais, sa population étant inférieure en nombre, elle fut obligée de se rendre à la tyrannie de l'ennemi. La tradition raconte que, ayant rassemblétous les “Thébains” sur la place principale, les commandants barbares ordonnèrent aux miliciens vaincus de tuer le clergé citadin, mauvais à leurs yeux, car force motrice de la résistance. La place résonna d'un cri qui est devenu historique - “Antonino ne veut pas!” - qui laissa momentanément pantois et éperdus les envahisseurs. La réaction, toutefois, fut féroce. Les “Thébains” furent massacré un par un, en raison de leur insubordination aux vainqueurs, mais pas un seul ecclésiastique ne fut blessé: Antonino n'avait pas voulu.



Pèlerinage en Grèce et Terre Sainte et martyre.


En 295, Plaisance et la région environnante subirent une terrible famine: la sécheresse fit perdre des récoltes innombrables, les élevages furent décimés, et la pêche dans le lac fut bien moins fructueuse qu'à l'accoutumée. Pour cette raison, des centaines de paysans, qui avaient perdu leurs moyens de subsistance, se déversèrent sur la ville de la campagne, à la recherche d'un sort meilleur. Cela provoqua une telle surpopulation que les réserves alimentaires, déjà insuffisantes, furent totalement épuisées. Bientôt la faim se transforma en panique puis en colère, et le mécontentement commença à se répandre dans la foule affamée : les fours à pains furent pris d'assaut et il ne resta que le lac comme seule source de subsistance.

Dans la tentative d'aider les concitoyens et soulager la tension dans la ville, Antonino réussit à convaincre nombreux compagnons charpentiers à vendre des bateaux au prix de revient, de manière à faciliter la pêche pour tous. Avec cette initiative et avec sa puissance oratrice, il contribua à prévenir les émeutes et les révoltes, en réussissant à subvenir aux besoins de la communauté jusqu'à la fin de la famine.

Parmi les nombreuses initiatives, à la fois pratiques et spirituelles, Antonino fit un voeu au Très-Haut: il voulait organiser un pèlerinage sur les lieux où les Prophètes vécurent lorsque la calamité serait enrayée.
Passée l'urgence, le moment vint d'organiser le voyage, chose qu'il le tint engagé pour l'année 299. Au fur et à mesure que sa parole se répandait, de plus en plus de gens voulurent se joignaient à lui: il y eut la nécessité d'organiser un grand déplacement de masse, une chose très difficile et risquée à toute époque.
En accord commun avec les autorités municipales et avec la bénédiction de l'Évêque, Antonino choisit un régiment de la Thébaine pour escorter le groupe des pèlerins, et il se fit garant de leur intégrité.

Lorsque tout fut prêt, avec l'arrivée du printemps de l'an 300, l'expédition commença. Ils traversèrent la péninsule à pied et atteignirent le port florissant de Brindes, dans les Pouilles. De là, ils s'embarquèrent et atteignirent la Grèce, en direction de la première étape de leur voyage: Stagire, la ville natale du Premier Prophète, Aristote. Ils atteignirent la ville au début de l'été et ils acceptèrent de rester jusqu'au printemps suivant, de manière à éviter les déplacements pendant l'hiver. Les mois se suivirent, participant et aidant la communauté locale dans le soin des champs et des troupeaux, très nombreux dans cette zone, et en visitant les anciennes églises de la région : ils s'instruisaient aussi dans les célèbres écoles grecques.

En mars 301 ils se remirent en marche, destination Terre Sainte, patrie de Christos. Comme ils ne trouvèrent pas d'armateurs disposés à les transporter par voie maritime, ils décidèrent de faire le parcours à pied, en suivant la ligne de la côte.

Citation :
Le Miracle de l'eau douce.

Ainsi il arriva que, pendant l'été chaud qu'il caractérise l'Asie Mineure, le groupe se retrouva à manquer de provisions, de nourriture comme d'eau. Ils purent récupérer par la chasse et la pêche de quoi se nourrir, mais l'eau manquait et il y n'avait pas le moindre signe de la présence de fleuves ou de sources dans les parages de leur camp.
Devant le désespoir de ses gens, Antonino répondit avec la fermeté que lui conférait sa Foi que le Très-Haut aurait pensé à ses fils qui l'aimaient. Et une des innombrables nuits passée en prière, il reçut de Dieu une illumination révélatrice.
Le matin d'après cette épiphanie, Antonino s'équipa d'une hache, alla chercher le meilleur arbre possible et le coupa. Il en tira un matériel de coupe nécessaire à ce qu'il devait faire et travailla tout le jour.
Le soir, il avait fabriqué un seau, bien sur non cerclé, donc il s'adressa à ses camarades et leur dit : "Grâce à ce seau, que le Très-Haut m'a suggéré de construire, chacun d'entre nous pourra boire.".

Tous se regardèrent stupéfaits, en craignant intimement que leur bien-aimé guide eût perdu tout bon sens. En lisant l'incertitude dans leurs yeux, Antonino ne se découragea pas, mais il alla remplir le seau à la mer, puis retourna gaiement vers ses compagnons; il prit un verre et le trempa dans le seau, puis but toute l'eau d'une gorgée. Puis il stimula les autres en leur intimant l'ordre de boire, leur disant "Allez, ayez la foi!"
Toutes les personnes présentes étaient dans l'incertitude quant à ce qu'elles devaient faire. C'est alors qu' un enfant se détacha des jupes de la mère, se rapprocha du seau et y plongea la tête : il but jusqu'à se rassasier. "Elle est bonne!", s'exclama t-il en émergeant.
Tout de suite il s'éleva un cri de réjouissance de la part de la foule, qui se mit à clamer avec reconnaissance le nom d'Antonino.
"Vous ne devez pas me remercier , mais remercier le Très-Haut, Qui toujours pose Son regard sur Ses fils.", répéta le saint homme.
Immédiatement, la foule entonna en chœur un hymne de remerciement envers Le Très-Haut, émerveillée de ce que l'on nomma désormais "Le miracle de l'eau douce" , et de ce nouveau savoir-faire facilitant le transport des fluides.

Ainsi, grâce à ce seau non cerclé, le groupe des pèlerins eut toujours miraculeusement de l'eau potable dans les moments de difficulté, et ceci durant tout le voyage de retour.
Ils entreprirent celui-ci au printemps de l'an 303, après avoir passé presque une année en Terre Sainte, sur les endroits de la prédication de Christos. Ils réussirent, non sans difficulté, à louer un navire, puis débarquèrent sur le sol italien à la fin du printemps.
Ils franchirent la frontière du territoire Placentin dès les premiers jours de juillet. Malheureusement, alors tout semblait aller pour le mieux, les choses empirèrent.

En l'absence d'Antonino, le brigandage avait repris toute sa vigueur dans les campagnes de la plaine du Pô. Un groupe de brigands païens attaqua le groupe de pèlerins, non loin des remparts de la ville.Les brigands descendaient rapidement d'un bois situé sur leur côté, et Antonino regroupa les Clercs, et exhorta tous les "Thebains", les motivant à un extrême courage: ils devaient retenir ces pillards le temps nécessaire à la fuite en ville, en attendant le renfort de la Légion.
Et ils firent ainsi.
La matinée du 4 juillet 303 vit un affrontement sanglant dans la plaine en face de Plaisance. Antonino, à la tête de 30 vaillants défenseurs, protégea jusqu'à l'extrême sacrifice le retour à la maison de plus que 300 Pèlerins.
À l'arrivée de la Légion Thébaine, (sortie avec diligence des remparts citadins dès le retour des premiers pèlerins sauvés qui l'alertèrent,) ce fut pour constater dès son arrivée sur le champ de bataille qu'il ne restait que des corps sans vie, ceux des trente Miliciens héroïques et courageux.
L'horreur de cette découverte donna lieu à un deuil collectif quand, au moment du rassemblement des cadavres, les soldats vinrent à reconnaître celui d'Antonino.
Ainsi depuis ce jour, tous les 4 juillet, Plaisance, éternellement reconnaissante, commémore Saint Antonino, l'homme qui fit de cette ville un des plus importants carrefour Aristotélicien de cette époque, ayant démontré que l'amitié et la sagacité, unifiant religion et cohorte de vaillants défenseurs, pouvait pousser les individus au sacrifice suprême: mourir pour protéger ses camarades.


Rédigé par le père Fabio Degli Scalzi, dict "Theflyinthenet", évêque de Plaisance, en l'An du Seigneur 1461.
Traducteur : Feuilllle, Pie de Valence.


Comme thèmes de prêche, l'auteur a écrit:

Citation :
- La Foi Aristotélicienne doit être un Guide mais aussi ramener à elle les égarés et les hérétiques, de tous ordres et de toutes de classes.
- Il est nécessaire de prêcher aussi bien dans les lieux consacrés qu'auprès des des groupes les plus vils, ou dans les endroits les plus improbables. (exemples fratries de brigands, villages endormis.)
- L'esprit ingénieux des humains est le reflet de ce que le Très-Haut nous a accordé, si nous savons l'écouter (exemple : fabrication les seaux)
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