Demande d'audience

Invité

Le voyage bien qu'éreintant s'était révélé fort agréable. Manon emmitouflée dans les meilleures peaux d'hermine offertes par son Fiancée, posa pied à terre après avoir gratifié le cocher, du prix de sa course. Accompagnée par son Fiancé, ils s'apprêtaient à rencontrer le primat de France à qui ils avaient demandé audience.
Se présentant donc aux portes du palais archiépiscopal, et souhaitant ne pas se tromper de porte, ils déclinèrent leurs identités au garde.

Manon Delmas Bailli de Provence et mon Fiancé Charly Juge de Provence. Nous avons demandé audience auprès de Son Eminence. Dans sa bienveillance, il m'a répondu que nous pouvions le visiter en ses bureaux.

En attente, elle croisa ses mains gantées devant elle.

Invité

Le garde épiscopal acquiesça, dépêchant un valet pour avertir l'Archevêque de la présence de ces deux personnes. Ce dernier se rendit jusqu'au bureau, pour revenir ensuite et confirmer que le jeune Prélat les recevraient dans les plus brefs délais.

Monseigneur accepte de vous rencontrer. Suivez-moi.

Ils parcoururent le somptueux Palais Archiépiscopal, pour arriver quelques minutes plus tard en une antichambre, qui donnait sur le bureau. On ouvrit les portes pour laisser entrer la dame et son mari.

Le Prélat leur sourit.

Bien le bonjour à vous, mes enfants. Venez, entrez, vous pouvez vous asseoir.

Invité

Charly s'inclina respectueusement.

Mes respects, Monseigneur.

Qu'Aristote et Christos sont bien présents en cet endroit, où tout respire le calme et la sérénité.

Je suis Charly Zagrebcki, Juge de Provence.

Et voici ma fiancée Manon Delmas, qui exerce actuellement les charges de Bailli de Provence.

Il sourit.

Mais ce sont surtout deux fidèles aristotéliciens baptisés que vous avez devant vous, Monseigneur.

Et la chose qui nous amène a justement trait à la crédibilité de notre si pure et si belle église.

Invité

Manon malgré tout impressionnée mais ne voulant rien laisser paraître, met tout en oeuvre pour afficher une attitude détachée. Cela ne trompe personne mais elle, elle le croit.
C'est donc d'un pas mécanique et qu'elle pense léger qu'elle se dirige vers le bureau de l'Archevêque remorquée par son bien-aimé.

Elle s'incline à son tour respectueusement avant de jeter un regard curieux vers ce qui les entoure. Elle note mentalement des petits détails d'ordre décoratif qui n'ont aucune utilité dans ce qu'elle s'apprête à dire, mais qui ont l'avantage de la rassurer.
La voix et le sourire plein de bonté de l'Archevêque finissent par l'apaiser totalement. Elle serre contre sa paume le bras de Charly avant de se pencher vers le prélat.

Monseigneur mes respects.

Puis, parce que le naturel chassé revient au grand galop, dans une familiarité qui lui est coutumière. Elle se penche encore davantage vers l'oreille de l'Archevêque. Après avoir lancé quelques regards suspicieux alentours, elle chuchote d'une voix de conspiratrice.

Nous avons une affaire fort confidentielle à vous soumettre afin d'en recevoir conseil. Etes-vous sûr que...

Réfléchit à ce qu'elle va dire afin de ne pas blesser son interlocuteur.

que... que nous pouvons nous exprimer sans que la personne qui est en cause... ne... ne soit montrée du doigt.

Se mord les lèvres pour ne point en rajouter.

Invité

Le jeune Prélat remarquait que la femme n'était pas vraiment à l'aise, alors il essayait de faire en sorte qu'elle se sente le mieux possible. Il fut étonné qu'elle se penche tout près de son oreille pour lui parler. Sans que la personne en cause ne soit montrée du doigt? La situation était donc tendue, et il fallait prendre des pincettes...

Mais bien sur, ma fille. Je vous assure que c'est possible. Mais... il y a une chose. Si vous voulez faire cette discussion en toute confidentialité, nous irons en un autre lieu privé. Si on fait ça ici, des gens pourraient vous entendre. Que choisissiez-vous?

Invité

Manon se donne un temps de réflexion et prononce doucement.

Sans vouloir vous déranger, nous serons plus à notre aise dans un lieu privé. Notre discussion n'en sera que plus claire et sans tabous.

Sans tabous ? Quelle drôle d'idée d'employer ce mot. Mais elle tenait tout de même à dire exactement la vérité du début à la fin. Sans prendre de pincettes, simplement parce qu'elle avait confiance. Elle serra contre elle ses parchemins.

Invité

Souriant, il dit:

Excellent. Veuillez donc me suivre.

Ils sortirent du bureau, pour se diriger à un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] tout près, celui-ci verrouillé et où nul ne pourrait entendre les propos qui seraient tenus.

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