Visite de l'Ombre Joinvilloise.

Invité

Silencieux...C'est ce qui aurait pu résumer son voyage. Sans encombre, sans grand intérêt à vrai dire, il connaissait la route et les quelques coins à voir, aussi ne s'arrêta t-il point pour se reposer, faisant la route d'un trait. Parcourant d'un pas rapide le palais le Joinville arriva vite au Bureau de l'Archevêque. Son poing frappa plusieurs coups, mesurés, sur la porte avant qu'il ne patiente, silencieux.

Invité

L'Archevêque était affairé à écrire une missive en son bureau lorsqu'il entendit cogner. Lentement, il leva la tête, se demandant qui ça pouvait bien être. Il n'avait personne de prévu. Enfin, il verrait bien!

Entrez!

Invité

L'invitation était donné. La porte s'ouvrit, lentement, puis l'ombre s'infiltra dans la pièce, retirant lentement son chapeau avant de venir s'installer face à l'Archevêque.

Pax Vobiscum Monseigneur....

Je ne sais si vous vous souvenez de moi. Vous m'avez marié pour mon second mariage il y à ...Mh... Je dirai 2 semaine, peut-être un mois...Je venais afin de faire annuler ce mariage..

Les causes ? Nous partirons sur un accord tacite entre moi et ma femme qui à pris le large si j'puis dire.

Cela était lancé, la marche arrière inconcevable.

Invité

Le Prélat manqua s'étouffer lorsqu'il l'entendit. Quoi? Il voulait annuler son mariage? Alors qu'il venait à peine de se marier! C'était insensé. Reprenant ses esprits et son calme, il fixa Alexandre. Il arqua un sourcil. Son explication sur les causes de cette volonté d'annuler le mariage n'était pas claire.

Qui a pris le large? Explicitez donc...

Invité

Et de sourire doucement à l'Archevêque.

Avant de vous expliquer laissez moi vous faire une demande.

J'ai par le passé été marié une première fois, mariage annulé suite au décès de ma compagne. J'ai à cette époque longuement étudié le Droit Canon au sujet des mariages et annulations, dissolutions. Je souhaite donc faire passer cette demande sur un accord inter-conjoint afin d'éviter tout désagrément à l'austre parti en cause...

A présent, pour vous expliciter...Ma compagne est parti à Joinville avec des amis à elle afin de s'occuper de sa taverne. Le soir du départ ses amis, qui était un couple, se sont séparé. Deux jours plus tard j'apprenais pas écrit que ma compagne s'était jeté dans les bras de l'austre homme. Voici.

Une coupe de cognac vous tenterai t-elle ?

Bah quoi ? ça fais pas de mal !

Invité

Le prélat écouta avec attention. La demande du jeune homme ne put que l’interpeller. Il fronça les sourcils.

Un accord inter-conjoint? Vos paroles vous nimbent de brouillard et m'empêchent de vous discerner... Soyez plus clair, je vous prie.

Il fut interloqué lorsqu'Alexandre lui expliqua la raison de sa volonté à annuler le mariage. Cela était pour le moins étonnant.

Voilà qui est fort étonnant, et désolant en même temps, nous en conviendront.

Pour le cognac, j'ai des coupes, si vous avez du cognac, je suis partant!

Invité

Attendant les coupes le Joinvillois fouilla son mantel, en tirant lentement sa flasque avant de remplir chaque coupe, la rangeant ensuite avant de saisir sa coupe, en buvant une courte gorgée.

Mh...Et bien. Le droit Canon stipule qu'en cas d'adultère ou bien d'abandon conjugal avéré la partie ayant commis la faute serait frappé d'interdiction de remariage à vie.

Hors j'ai décidé d'êstre clément et de garder mes foudres pour moi.

Cependant une autre partie stipule que le couple peut faire une demande conjointe, passons le termes amitiés qui ici-lieu serait faussé ainsi que le besoin de confession...Penitence et tout ce qui s'en suit pour ma part...

En fait il est vrai que la première situation serait la plus simple m'enfin...

Invité

Le Prélat prit une gorgée de cognac. C'est fort, il n'y avait pas à dire! Il écouta son interlocuteur.

Je ne crois pas avoir déjà entendu parler d'une demande conjointe qui pouvait être faite. Si je me souviens bien, le Droit Canon prévoit:

Citation :: Toute demande d'extinction, de dissolution ou d'annulation du sacrement du mariage doit passer en première instance devant l'Officialité Épiscopale locale ou compétente.

Il faudra donc un procès en bonne et due forme à l'Officialité. Mais je dois en comprendre qu'en raison des actions de votre épouse, les sentiments amoureux que vous éprouviez pour elle ont disparus? Cela, en sus de l'adultère, serait assez pour pouvoir lancer une procédure devant l'Officialité, pour dissolution de mariage.

Invité

Je me souviens quand à moi d'un passage signifiant ceci :

Citation :: -Si le couple n’a pas eu d’enfant, et n’a pas réussi à développer son amour dans une amitié vraie, les époux peuvent demander l’annulation de leur mariage en introduisant une demande en commun et en toute amitié. Ils pourront se remarier après s’être fait confesser, et avoir reçu l’absolution et fait pénitence.

Il faut juste ensuite l'interprêter un peu...

Et portant son verre à ses lèvres il en but une longue rasade avant de continuer.

Quand à l'abandon des sentiments comptez le ainsi oui. J'ai vécu déjà bien assez pour ne point m'enclaver dans des situations sans dénouement.

Si il faut donc lancer tel chose je le ferai...M'enfin cela risque de prendre des lustes connaissant l'EA...Sans vouloir vous vexer, mais voyez vous j'ai un dossier Inquisitorial en suspens depuis un an et demi et tout ce que l'on à sû me dire récemment, c'est : Allez voir vostre Évêque...Mon Évêque ayant rejoint le paradis Solaire...Je ne le puis.

Tout austre histoire cependant...

Invité

Il fronça les sourcils lorsqu'Alexandre lui indiqua le passage en question.

Je crois que cela figure dans le Droit Canon obsolète, parce que je n'ai pas de souvenir de ceci...

Une nouvelle gorgée de cognac avant de reprendre.

Bref, pour ce qui est de votre demande pour dissoudre votre mariage, je crois qu'il est plus pertinent que vous ailliez faire la demande au Secrétariat de l'Officialité, en remplissant le formulaire approprié. Un nouveau Procureur ecclésiastique devrait être nommé sous peu, il traitera votre demande.

Un dossier inquisitorial en suspens? Étant donné que notre cher Monseigneur Guillaume a rejoint le Très-Haut, c'est moi votre évêque, en attendant qu'un Évêque de Langres soit nommé. Qu'arrive-t-il?

Invité

Et de soupirer, doucement, alors qu'on lui recommande d'aller à un endroit austre...Cette affaire serait sans fin.

Bien bien....Pourriez-vous m'indiquer qui sera se nouveau Procureur...?

Quand à l'inquisition et bien...Il y à bien longtemps j'étais membre d'un OMR. Ce faisant j'ai participé à quelques croisades dont celle du Béarn et de l'Anjou avant de retourner à Joinville avec ma femme, rencontré sur le champs de bataille. Nous nous marièrent et profitère un moment de ce mariage.

Durant ce temps la croisade contre l'Helvétique commençait. J'ai pour ma part écrit à l'un des Chef de cette OMR pour prévenir tout de même de ma non mobilisation qui à conduit à un procès au final, procès interne, pour une dizaine de motif. Ils sont les suivants....

Citation :: - Ne respecte pas les principes de notre grande charte ; n’obéit pas aux ordres

- Renie les vertus chevaleresques de l’ordre

N’est pas loyal envers ses compagnons d'armes. Il a refusé d’être présent aux combats avec ses compagnons.
Tout ceci relève de fautes majeures

- Refus d'exécuter un ordre reçu de la hiérarchie en temps de guerre
- Refus d'obtempérer à une décision de la hiérarchie en temps de guerre
- Désertion de son poste en temps de guerre

J’ajoute: refus de la pénitence issue de la confession ce qui est un acte de rébellion en temps de guerre, une faute capitale
-Révolte rébellion
-Hérésie
-Haute trahison

La confession à été une demande pour avoir interrompu l'un des procès en compagnie de 3 de mes compagnons d'arme car nous n'étions pas d'accord avec la procédure. Nous avons été condamné à la confession que j'ai refusé. Pensant mon acte juste.

Quand aux austres motifs l'on voit qu'ils se répètent beaucoup...

Bref. J'ai demandé mon bannissement à ce moment ci.. Et il en résulte que tout bannie doit-être traduit devant l'inquisition...

Invité

Le prélat remarqua le léger soupire d'Alexandre. En même temps, il pouvait le comprendre. C'était parfois difficile, avec toute cette paperasse administrative.

Le prochain procureur sera Célestin, fort probablement. Il me reste quelques petites choses à régler et il pourra être nommé. Vous devrez donc vous rendre en le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] de l'Officialité, pour déposer votre demande de dissolution.

Il écouta ensuite avec grande attention ce que disait son interlocuteur. Soupirant à son tour, l'Archevêque reprit la parole.

Vous savez, je suis moi-même quelque peu distant par rapport aux OMR. Leur pugnacité, qui reste la même autant envers les hérétiques qu'envers les fidèles, les clercs et leur propres membres, ne peut que désoler le diplomate et le serviteur de Dieu que je suis. Bref, si je comprends bien, il y a maintenant un an et demi, l'Ordre duquel vous avez été banni a porté un dossier à l'Inquisition à propos de vous. Dossier qui est resté en suspens, et à présent, on vous demande d'aller voir votre Évêque pour régler cela?

Si c'est bien le cas, alors il ne me sera pas difficile de donner un jugement, maintenant, tout de suite. C'est totalement absurde. On dit que la patiente est une vertu, mais il y a des limites... Un an et demi. Bref, je peux clore votre dossier dès à présent en rendant un jugement, cela vous convient-il?

Invité

Et un sourcil de se hausser, si vite ?

En effet, la Mère Naudeas, Procureur général m'as demandé d'aller voir mon évêque...

Si cela puis êstre fait ice-lieu...Je ne m'y oppose pas, bien au contraire.. Je sais qu'il n'est plus là pour le confirmer mais j'avais fini par me rendre auprès de Monseigneur Guiguil qui s'était chargé de ma confession..

Invité

Il acquiesça.

Je vous croit. Il me faut simplement le nom de l'Ordre Militairo Religieux duquel vous avez été banni.

Invité

L'Ordre Militario Religieux....L'Ordre des Chevaliers Francs. Dict OCF.

Vous faut-il austre chose ?

Invité

Merci bien.

L'Archevêque fit non de la tête lorsqu'il lui demanda s'il avait besoin d'autre chose. Il prit plume, parchemin et encre, et s'affaira. Après de longues minutes, il scella le parchemin, se secouant la main. Voilà longtemps qu'il n'avait pas écrit autant que cela en si peu de temps. Il tendit le vélin à Alexandre.

Voilà!

Citation :

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Officialité Épiscopale de Lyon

Nous, Yvon-Ulrich Borgia-Diftain d’Embussy-Taschereau, Primat de France, Archevêque de Lyon, Protonotaire Apostolique, en notre qualité de Président de l’Officialité Épiscopale de la Province ecclésiastique de Lyon, décrétons que,

Citation :: Lorsque deux êtres s’aiment d’un amour pur et qu’ils souhaitent perpétuer notre espèce par la procréation, Dieu leur permet, par le sacrement du mariage, de vivre leur amour. Cet amour si pur, vécu dans la vertu, glorifie Dieu, parce qu’Il est amour et que l’amour que les humains partagent est le plus bel hommage qui puisse lui être fait.

Citation :: Les époux, par un amour pur et désinteréssé, sont appellés à former cette amitié parfaite qui est le gage de la sainteté aristotélicienne. A travers cette union si belle des époux c'est Dieu lui-même, source de tout amour, qui est glorifié.
Ainsi l'amitié aristotélicienne s'incarne particulièrement dans le mariage et y trouve une authentique réalisation.
Le mariage est indispensable à l'amour incarné, car il fonde une communauté de vie qui débouchera sur la mise au monde d'enfants et la fondation d'une famille, afin de rendre présente la fécondité de l'amour. C'est un engagement ferme et fort, dans lequel les époux se promettent de lutter ensemble contre les germes de haine et de désordre, par delà les difficultés de la vie quotidienne.

Citation :: Le mariage est la consécration de l'accord profond entre deux personnes, créant une communauté de vie, réputée indissoluble et symbolisant l'Amitié Aristotélicienne dans l'une de ses formes les plus étroite.

Ad majorem Dei gloriam,

Fait à Lyon, le 1er jour du mois d’août de l’an de grâce MCDLX.

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Invité

Le Joinvillois ne put retenir un sourire en parcourant l'annonce, cette dernière avait eût don d'user d'argument que lui même n'aurait jamais osé usé si il s'était retrouvé confronter au tribunal de l'EA.

Monseigneur...Je ne saurai jamais comment vous revaloir cela..Je suis vostre éternel débiteur.

Vous m'avez ce jour libéré d'un poids énorme... J'espère un jour pouvoir vous le rendre.

Dois-je placer ceci en annonce à quelques endroits ? La faire porter à Rome ?

Invité

Le Prélat sourit.

Je n'ai fait que mon travail d'archevêque, mon fils.

Je ne crois pas qu'il soit opportun de faire porter cette annonce à Rome, mais peut-être simplement d'indiquer à la Congrégation de la Sainte Inquisition que votre archevêque a réglé la situation.

Invité

Bien, merci. Cela sera donc fait.

Une fois encore merci... Sur ce je vais à présent vous libérer, merci de m'avoir accorder vostre temps. Et je surveillerai les nominations pour l'annulation de mon mariage.

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