maryanne. Curé de Moulins
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| Sujet: Démonographie d’Azazel Mar 28 Aoû 2018 - 11:12 | |
| Démonographie d’Azazel - Prince Démon Sa venue au monde, déjà une rupture… Azazel vint au monde à Oanylone qui était devenue, depuis fort longtemps, une cité prospère. Ses habitants commençaient à vivre richement et, sans pour autant se détourner complètement encore du Très Haut, les prémices de sa chute apparaissaient inéluctablement. Ses parents, âgés d’une quarantaine d’années, décidèrent d’avoir un enfant comme on décide de s’acheter un objet. Sans enfants pendant presque 22 ans, sur un coup de tête, les deux époux, Céline et René allèrent à l’encontre d’une femme enceinte et lui proposèrent d’adopter son jeune enfant lui faisant miroiter qu’il serait bien mieux dans leur environnement. La jeune femme dont le père avait fui avec une belle séductrice finit par céder et accepter à la demande du couple. Ainsi, Azazel, né pauvre, alla vivre dans le luxe et l’opulence entouré de parents exigeants mais non aimants d’un véritable amour parental.
Azazel fut vite livré à lui-même. Aucun interdit… si ce n’est de ne pas déranger ses parents. En échange ? L’accès à tout, le oui à tout. L’enfant roi ne bénéficiait d’aucunes limites. D’une nature chétive à sa naissance, Azazel était devenu méconnaissable. Il était désormais reconnu par son embonpoint précoce qui lui avait valu le surnom de glouton. Sa taille imposait la crainte auprès de ses compagnons. Ses rondeurs de partout, son gras et ses doigts bouffis surprenait tous ceux qui le côtoyaient. Sa peau ruisselait de graisse à chaque rayon de soleil ou effort provoquant la nausée à ceux qui voulaient lui serrer la main. Son sourire et son regard mettait mal à l’aise quiconque l’approchait tant ils dégageaient inimitié et dédain.
Difficile dans cette situation d’être entouré d’amis. Bien au contraire, Azazel cultivait sa solitude et son impolitesse. Le regard d’autrui le laissait indifférent. Il en rajoutait même. Et quand il en décidait autrement, alors il ne fallait pas être sur son passage. Plus Azazel grandissait, plus sa force décuplait au fur et à mesure des années. Adolescent, il possédait déjà une force herculéenne. Par contre le peu de temps passé à s’instruire le rendit stupide et lourd.
L’acédie régnait en maître au sein de la maisonnée. Les conséquences furent désastreuses pour Azazel. Il n’entendit parler du Très Haut et d’Oane que fort tardivement. Si bien qu’il ne comprenait pas pourquoi le Très Haut avait créée le monde et installé l’Homme comme son espèce favorite. Il s’évertuait à affirmer à qui voulait l’entendre, que le Très Haut avait été injuste vis-à-vis de ses brebis. Il ne pouvait, à ses yeux, que représenter perversion, moquerie et sadisme tant les tentations pouvaient être nombreuses. L’outrage et le renoncement à la foi et aux principes de vertu. Un jour où Azazel vaquait à ses occupations principales, manger et boire attablée sur la terrasse d’une échoppe, il fit la rencontre d’un serviteur d’Oane. Ce dernier fut stupéfait de voir un tel énergumène agir de la sorte. - Citation :
- Le serviteur d’Oane : "Mon jeune ami, puis –je me joindre à ta table ?"
Azazel : "Faîtes cher ami et servez-vous"
Le serviteur d’Oane : « Merci. Mais je viens de déjeuner et cela me suffit. »
Azazel : "Et votre plaisir ? Prenez et savourez. Ce sont de délicieux mets."
Le serviteur d’Oane : « N’avez-vous pas envie de vous repentir, mon enfant, de la faiblesse dont vous faites preuve ? Sachez que la gourmandise brisera les liens qui unissent les hommes et les femmes.»
Azazel : "Me repentir ? Quelle affaire pour si peu de choses. "Regardez autour de vous, tout le monde vaque à ses occupations sans se soucier d’autrui, et vous, vous vous permettez de porter un jugement sur mon appétit. Quelle perte de temps ? »
Le serviteur d’Oane: "Il n’y a pas de perte de temps ici. De votre modération dépend votre avenir au royaume du Très Haut."
Azazel : "Vous avez l’air d’oublier quelque chose Mon Serviteur. Le royaume du Très Haut fait de tempérance, de modération et bien, je n’en veux pas. Dès que je me lève, je veux pouvoir manger comme je l’entends. A longueur de journée, je désire me vautrer dans la nourriture en quantité et ce, à tel point qu’une fois rassasié il me reste encore de la place pour le plaisir de manger. Le désir, la joie que cela me procure me suffit amplement. »
Le serviteur d’Oane: "Mais,…"
Azazel :Il suffit. Vous m’ennuyez et je ne souhaite plus gâcher mon plaisir pour écouter vos fadaises.
Le serviteur d’Oane: "La miséricorde et la patience du Très Haut a ses limites que vous venez de franchir. Je devine en vous un avenir des plus sombre et torturé.
Azazel :Et bien qu’il en soit ainsi. Ce monde et ces principes auxquels j’aspire me comble. Et croyez moi il en comblera plus d’un. Votre Très Haut ne saurait être des plus circonspect face à une telle chose. Mais au fait, quand vous le rencontrerez dites lui bien que ma table lui est réservée…. Et le fidèle, outré, s’en alla rejoindre ses frères. Parmi ces frères se trouvaient un certain Georges et une jeune fille Galadrielle…. « Je vous le dis mes amis…. Oanylone vit ces derniers moments. Le Très Haut ne pourra laisser ces êtres agirent de la sorte plus longtemps. Il ne peut en être ainsi. C’est inconcevable. Le glouton que je viens de voir m’a a jamais convaincu de cette idée, si j’eu encore quelques doutes ». Le serviteur de la Bête sans nom. A la mort de ses parents, Azazel hérita d’une fortune considérable. Il n’en fallut guère plus à ce jeune homme pour mener une vie de débauche et de corruption. Les fêtes qu’il organisait étaient somptueuses et tous les jeunes bourgeois de la cité étaient présents. Il y en avait pour tous les vices et toutes les débauches On assistait là à de vraies orgies et plus le temps passait, plus elles se prolongeaient dans la nuit et les jours qui suivaient. La nourriture et le vin se présentaient en abondance, les hommes et les femmes assouvissaient leur plus viles envies. Toute personne essayant d’agir avec pudeur, abstinence et pondération tombait dans la vindicte populaire. Elle subissait le courroux de ces êtres à chaque instant de leur vie. Ce harcèlement faisait rompre les plus faibles. Seuls quelques fidèles résistaient. Cette jeunesse adulant Azazel répugnait à se cultiver et s’instruire si bien que les universités se vidaient de plus en plus. Le travail synonyme d’asservissement était honni et n'inspirait que honte à celui qui continuait à vivre dans la vertu. A la moindre envie, Azazel et ses disciples se servaient ou devrait-on dire volait tout sur leur passage. Au fur et à mesure les instigateurs du mal faisaient un travail de sape et c’est tout logiquement qu’ils s’unirent pour installer un climat de péchés. Le combat et la déchéance Le Très Haut lança sa colère contre la cité et les serviteurs du Mal. La bataille dura sept jours. Le combat fut rude et au début inégal. Mais surestimant leur force, les maléfiques perdirent tout d’abord quelques batailles puis enfin la bataille. Azazel, lui, dans ce combat fit honneur à sa force titanesque. Chaque coup asséné portait à mal les serviteurs de l’omnipotent. Sa fureur et sa colère n’avait d’égal sa valeur au combat et sa haine vis-à-vis de ces pieux « chevaliers » du bien. La lutte aurait été favorable à Azazel si ses hommes, emplis de peur et de couardise, ne l’avait trahi en apercevant les sept futurs archanges se diriger vers lui. Abandonnés de tous, Azazel continua la lutte et ce n’est que le sixième jour qu’il plia. Utilisant les chaînes forgées par le Très Haut lui-même, le prince de la gourmandise fut présenté devant le Créateur…
Azazel : grand échanson et sommelier de l'enfer.
Azazel, défait fut présenté devant le Très Haut. Le glouton ne fit preuve en aucune manière d’humilité et c’est avec insolence qu’il regarda le miséricordieux droit dans les yeux. - Citation :
- "Moi me repentir ? Alors écoutes moi bien oh très glorieux, très grand. Je viens à Toi défait et battu. La victoire aujourd’hui t’appartient. Mais quand bien même je devrais retourner en arrière, je lutterai pour la Bête sans nom. Le vaincu te souhaite de savourer ta victoire car je te le dis, jamais je n’abdiquerai. Ma lutte aux côtés de ce que tu appelles le Mal est ma destinée et mon bon plaisir. Et si tu n’étais pas encore convaincu, alors entends ceci :
Je te renie toi qui te prétends notre Dieu, notre supérieur. Je crois en toi comme créateur du ciel et de la terre Je dénonce et souhaite revendiquer ta chute Car il ne peut y avoir aucun juge
Je promets fidélité en ma haine et ma lutte contre ta volonté. J’aspirer en un monde de liberté où chacun agit comme bon lui semble. Je renie tes valeurs qui nous contraignent et nous aliènent J’appelle à la rébellion contre ta volonté
Que tes serviteurs te tournent le dos Que leurs yeux s’ouvrent à ton Message, ton Mensonge Que tous voient ta Duperie et ta manipulation Oh je te promets, ici, devant Toi, de combattre pour te détruire." A ces mots, le Très Haut se leva et de toute sa grandeur et magnificence envoya Azazel sur la lune.
Sur la lune, depuis sa chute, Azazel voyait son corps changer prenant une forme bien particulière. Il n’était plus qu’une énorme masse de mal. Grand sommelier et échanson il s’assure de pourvoir à la soif des âmes déchues.
Traduit du grec par monseigneur Dariush | |
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