[Délibérations] Dissolution mariage Rosalinde-Finn

Invité

Bien, pour ce cas dont je tiens les minutes de l'audience à vostre disposition...

Montre les scribouillages d'huissier.

Les choses me paraissent assez simple. Le motif invoqué est de manière évidente sincère. Est-il acceptable au regard du dogme et du droit canon? Je crois que oui, car l'hostilité palpable existant entre les époux serait en effet dommageable à la vie familiale, et les inconvénients excèdent les bénéfices que l'on peut attendre d'un tel ménage pour l'enfant qui en est issu.
En l'état, je crois ce couple contraire à l'état marital, et pense que ne pas dissoudre le sacrement marital serait offenser Dieu plus que lui plaire, car cela serait perpétuer une situation de perversion du lien sacré du mariage, dans lequel il répandrait le vice et le péché, et non la vertu et la tranquillité.

Ainsi, je propose que nous déclarions le mariage dissous au motif de l'extinction des sentiments amoureux et du danger spirituel et familial à le préserver.

Se frotte le menton.

La question, la grande question qui s'offrirait à nous si vous estes d'accord avec moi concernant la dissolution, est celle de la garde, de l'éducation et de la subsistance du fils Léonard.
Je préconise qu'il soit confié à la garde exclusive de la mère, avec autorisation du père de le visiter chaque fois qu'il le pourra ou voudra. Que son éducation soit pareillement assurée par sa mère, avec le soutien d'un confesseur choisi et déclaré par icelle. Que la subsistance soit assurée par les deux parents à part égale.
Les conditions semblent dures pour le père, mais il appert qu'il est en effet le plus en tord et le moins prompt à rendre ses devoirs de père et de mari; pour mémoire, il était absent au baptême du nourrisson.

Tousse tousse.

Si vous estes toujours d'accord, et si vous ne l'estes pas, n'hésitez pas à le faire connaître, il faut aussi considérer la pénitence à donner à nos infortunés mariés.
Je propose un jeûne d'un mois, assorti d'abstinence et d'un pèlerinage à Rome, avec injonction d'apparaître en place d'Aristote pieds nus et cendrés, et d'y réciter la formule liturgique de la Confession. Ce pour leur incapacité à tenir le sacrement marital dans le révérence et la persévérance qui lui sied, pour l'offense qu'ils causent à Dieu, et pour les dommages causés à l'enfant Léonard.
Avec cela, une interdiction de se remarier d'un mois pour le père, et le port d'une bannière de pénitente par la mère, aussi durant un mois. Ce pour leur rappeler que le mariage n'est pas un sacrement à prendre à la légère, et qu'il convient de ne pas le contracter sans s'assurer de pouvoir le faire vivre.

Invité

L'évêque d'Autun ne semblait pas encore bien rétabli; Pie était inquiet pour sa santé; il toussait beaucoup trop. Néanmoins, il donna son avis sur les propositions faites.

J'approuve vos conclusions, même si je trouve que la pénitence qui leur ait imposée est excessivement sévère, non qu'il faille prendre la rupture d'un mariage à la légère, mais est-il si utile de leur imposer une telle humiliation publique (les pieds nus et cendrés, la bannière de pénitente pour la mère) ?

Le jeûne, l'abstinence, le pèlerinage et la récitation en place d'Aristote de la formule liturgique de confession, ainsi que l'interdiction de remariage pour les deux époux me semblent suffisants.

Invité

Très bien. J'ai intégré vos remarques au rendu d'avis, que je me propose d'envoyer ainsi au consistoire. Qu'en pensez-vous?

Citation :

[Délibérations] Dissolution mariage Rosalinde-Finn Autun3

AVIS DE DISSOLUTION DE MARIAGE
de l'Officialité épiscopale d'Autun

Nom IG des conjoints :

Date du mariage :

Demande :

Demandeur:

Motifs :

Enfants :

Au Consistoire pontifical francophone,
De l'Officialité épiscopale d'Autun,

A

décision rendue par l'officialité épiscopale d'Autun

mandons sa confirmation, son altération ou son infirmation par l'honorable et honoré consistoire.

A

Citation :: Dissolution du sacrement du mariage.

Article 5 : La dissolution du sacrement du mariage est une extinction de ce dernier suite à la décision des époux de se séparer et de mettre fin à leur vie de couple.

Article 6 : Les motifs invoqués pour une dissolution du sacrement du mariage sont :

- Article 6.1 :La disparition des sentiments amoureux entre les époux,

- Article 6.2 : L’adultère commis par l’un des deux époux ; le conjoint fautif étant frappé d’interdiction de remariage.

- Article 6.3 : L’abandon du domicile conjugal par l’un des deux époux pendant un temps supérieur à 3 mois. Le conjoint reconnu coupable de négligence conjugale est passible de l’impossibilité de remariage.

- Article 6.4 : La disparition de l’un des deux époux pendant un temps supérieur à 3 mois.

Article 7 : La dissolution du sacrement du mariage implique la levée des obligations matrimoniales entre les époux.

Article 8 : En cas de dissolution, et lorsqu’il y a eu descendance, les obligations parentales demeurent.

Article 9 : Lors d’une dissolution du sacrement du mariage, le mariage est reconnu valide et légitime, mais ne produit plus d’effets dans le futur. Les effets survenus dans le passé son légitimes et gardent leur pleine légitimité à perpétuité.

Article 10 : Toute demande de dissolution de mariage est déposée devant l'Officialité Episcopale dont le ou les conjoints demandeurs dépendent avant d’être transmise devant le Consistoire Pontifical compétent.

- Article 10.1 : Il revient à l'Officialité Episcopale de statuer et de publier un avis sur ladite demande, ainsi qu’une peine punitive et expiatoire. Cet avis sera ensuite déposé auprès du Consistoire Pontifical compétent afin d'être validé ou rejeté.

Article 11 : Les Consistoires Pontificaux, dans les territoires soumis à leur juridiction, ont toute autorité quant à la dissolution du sacrement du mariage, à l’imposition d’une peine punitive ou expiatoire, à la révision de celle soumise par l’Officialité, aux interdictions frappant l’un ou les conjoints.

- Article 11.1 : Les Consistoires Pontificaux, dans les territoires soumis à leur juridiction, sont habilités à réviser leur jugement après douze mois de délai expiatoire.

Arrêtons les choses que suit:

- Le mariage contracté par Rosalinde d'Pommières et son époux Finn d'Pommières le douze de décembre mil quatre cent soixante en la cathédrale de Troyes, et célébré par Mgr Lotx, est prononcé dissous.

- La garde de l'enfant Léonard et son éducation seront confiés à sa mère, qui devra s'assister d'un confesseur choisi et désigné par icelle.
- Le père Finn d'Pommières pourra visiter son fils à loisir pourvu qu'il en assume les frais.
- Les deux parents devront tous deux participer à part égale à l'entretien matériel de leur fils.

- Le mariage étant d'intention indissoluble, l'offense faite au Créateur de l'échec marital présent doit être expié sous la forme des pénitences que suit:

Les deux anciens époux observerons un jeûne et l’abstinence durant une période de deux mois, pour qu'ils considèrent dans leur privation celles auxquelles ils ont exposé et exposent par l'échec de leur ménage leur fils Léonard.
Les deux anciens époux se rendront en pèlerinage place d'Aristote, où il réciteront publiquement un Confiteor avant de se recueillir en la Basilique Saint-Titus, pour qu'ils puissent implorer le pardon divin pour n'avoir pas tenu le sacrement marital dans la révérence et la persévérance qui lui sied.
Les deux époux sont frappés d'une interdiction de se remarier de trois mois, à fin de leur rappeler le danger, l'invitation au péché, qu'il y a à se marier sans considérer prudemment l'avenir, et la compatibilité des caractères indispensable à la réussite d'un mariage, et s'être assuré de pouvoir tenir à jamais ses engagements de mari ou d'épouse.

Précisons néanmoins qu'eut égard à la lenteur de la procédure en officialité, pour cause d'absence du président d'audience, l'interdiction de remariage est ramenée à deux semaines.

J

C

Citation :: Par la présente, je, monseigneur Lotx, évêque de Périgueux, certifie de du mariage de messire Finn d'Pommières et dame Rosalinde Wolback-Carrann en ce douzième jour du mois de décembre de l'an de grâce mille quatre cent soixante en la cathédrale de Troyes.
Que ceux-ci se sont unis sous la bienveillance de Katina Choovansky et du chevalier Humbert, prononçant leurs vœux et s'échangeant les alliances tel que l’exige le très saint Dogme Aristotélicien.
Ajoute que la mariée était toujours pure et a conformément fait don de sa dot au nom de ses épousailles.

Puisse Aristote leur offrir longue descendance.

Fait le vingt-sixième jour du mois de juin 1461 en Périgueux

- Minutes de l'audience

Faict à Autun le huit de novembre MCDLXI
Par Monseigneur Aegon, évêque d'Autun et président d'audience
Légiste pontifical et secrétaire primatial de France

Invité

Ambroise écoute les deux évêques parler, puis le jeune frère lu le verdict.

Pour ma part, je n'ai rien à redire. De toute façon, ce n'est qu'une proposition que l'on fait. C'est au consistoire de donner le verdict final.

Invité

Tout à fait, néanmoins il est rarissime qu'ils reviennent sur les avis d'officialité pour ce genre d'affaires. Il faut donc nous prononcer dessus comme s'il s'agissait d'un arrêté définitif.

Invité

Se racle la gorge.

Invité

Parfait pour moi. Rien à y redire.

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