Réunion primatiale informelle

Invité

Un salon éclairé de grandes fenêtres renfoncées dans des sortes d'alcôves exécutées avec goût dans des pierres d'une teinte rose et chaleureuse, soigneusement dotée d'un plancher de cèdre et habillé de bois aux murs auxquels s'appuyaient de nombreuses étagères chargées de pots, herbes, fioles en tout genre.

Dans la cheminée de pierre, un feu crépitait déjà, tandis que d'honorables sièges curieux recommandaient la solennité et le confort autour d'une table basse chargée de vin, d'eau et de pain.

Et, la plus belle partie de la pièce, d'après Aegon: le plafond, garni de poutres apparentes en style bourguignon, et reproduite aux dessins de l'hospice de Beaune.

Ainsi se présentait le salon Sainte Hildegarde, qu'avait fait aménager, discrètement, l'évêque d'Autun, pour avoir un lieu tranquille ou recevoir loin des regards, et aussi dans l'optique future d'en faire un lieu de liaison entre le futur hospice de Cheny et les diocèses de la province de Lyon.

Des invitations avaient été envoyées, et Aegon, assis dans un siège, attendait ses compagnons.

Invité

Ambroise frappa à la porte, attendit l'appel pour entrer, et finalement pénètre dans la pièce. Une douce chaleur l'envahissait. L'évêque d'Autun l'attendait, ainsi que d'autres prélats.

Bonjour Monseigneur, ce lieu est magnifique, et le nom. Ambroise sourit.

Tiens, il m'a été rapporté que l'hospice de Beaune a voulu être investi par l'Eglise de France. Heureusement, une amie y séjournait et les a remballer disant qu'elle irait se plaindre au propriétaire des terres, son Altesse Uruk.

[ Source : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2136253 ]

Invité

Ah, merci de vous joindre à nous, mon cher Ambroise. Je suis content que le salon vous plaise, j'ai pensé à vous en le faisant réaliser.

Et de rire franchement à la mention de l'affaire de Beaune.

Haha, ces gens sont d'un amateurisme...

Invité

Répondant à l'invitation de son premier vice-primat, Endymion se rendit à l'archevêché de Lyon. Pour une fois le voyage ne fut pas trop long vu la proximité de la capitale lyonnaise avec Vienne. Arrivé à l'archevêché il se fit guider par un clerc qui le conduisit au lieu de discussion, dans lequel il pénétra et salua les deux présents.
Bonjour mes frères, serons-nous nombreux ?

Invité

L'évêque se leva pour saluer le primat.

Monseigneur Primat, c'est un privilège de vous recevoir. Je vous en prie, installez-vous? Voudrez-vous du vin?
Nous ne serons pas très nombreux. J'ai convié le reste de l'équipe primatiale, et attends encore la réponse de Mgrs Fitz et Eloin. J'ai aussi mandé à mon archidiacre de participer, et ai offert à l'archevêque de Besançon de se joindre à nous.

Invité

[Par cohérence

(et par volonté de tout ordonner, poke LJD Aegon)

, je considère que ce qu'il se passe ici se passe après ce qu'il se passe dans la salle de réunion du clergé puisque j'ai écrit qu'Arnault y passe avant (même si j'ignore ce qu'il va s'y passer !])

Ce salon avait peut-être été préparé avec discrétion, mais il l'avait certainement été avec goût. En y pénétrant, l'Azayes songea qu'il faudrait être un barbare pour être incapable d'y travailler quelques heures. Et le secrétaire primatial était certain que l'entrevue ne se chiffrerait pas en minutes. Il entra où il salua brièvement les deux hommes qu'il venait de quitter dans la salle de réunion du clergé. Il salua en revanche le primat de vive voix :

« Bonjour monseigneur. Ces deux cousins sont inséparables. »

Invité

Alors qu'il allait répondre à Aegon l'archevêque d'Avignon entra à son tour.
Bonjour mon frère. Effectivement, et qui sait, peut-être y en a-t-il un troisième qu'ils nous cachent ? finit-il en esquissant un sourire.

Répondant alors au cousin en question,
Je ne suis pas contre un verre de vin mon frère.
J'espère qu'ils ne tarderont pas, si j'ai bien compris nous avons des choses importantes à discuter.

Invité

-L'Archevêque de Besançon arriva tranquillement. Le voyage d'Autun de Besançon n'était pas très long.

-Bonjour mes frères. Ravi que nous puissions discuter ici à l'abri des regards indiscrets.

Invité

Ambroise sourit à la remarque de son Evêque, puis salue les nouveaux entrants, toujours aussi intimidé en présence de prélats, sauf Monseigneur Aegon, qu’il commençait à bien connaître.

Bonjour Monseigneur Endymion, Rebonjour Monseigneur Arnault, et bonjour Monseigneur Aristokolès.

Invité

Tout en invitant tout ce beau monde à s'installer, il servi son vin au primat dans une belle coupe de verre teinté de bleu à pied de cuivre.

C'est du Beaune, je m'y suis remis. Quelqu'un d'autre en souhaite-t-il?

Je crois que Mgr Fitz nous rejoindra sous peu, mais il y a long de Rouen à Lyon alors même en partant plus tôt...
Je vous ai tous convié ici par mesure de sécurité pour le secret de nos discussions, car j'aimerais parler d'une possible solution aux relations entre la monarchie française et l'Eglise, et que la chose est terriblement sensible. Il s'agit d'une proposition que Mgr d'Azayes et moi avons discuter précédemment, et que nous avons convenu de présenter au reste de l'équipe primatiale et en particulier à vous, Mgr le primat.

Se sert une coupe et prend une longue gorgée.

Invité

Ambroise secoue négativement à l'invitation d'Aegon à prendre une coupe de vin. C'est que sa douce Angeline l'avait mis au régime et qu'il tenait à tenir sa parole. C'est que le jouvenceau avait tendance à être tenté par la gourmandise ... Il préfère se servir un verre d'eau. Il écoute malgré tout silencieusement la conversation, restant plutôt observateur.

Invité

Arnault accepta volontiers le Beaune puis resta silencieux, jugeant qu'Aegon serait bien plus à même de détailler son propos, lui-même se réservant le droit de rebondir plus tard.

Invité

Le primat salua d'un sourire le deuxième cousin qui était arrivé, puis bu une gorgée avant d'enchaîner.
Voila un sujet bien sensible en effet, et j'ai l'impression que jusqu'à présent personne à Rome ou à Paris n'a essayé de réellement régler la question, malheureusement.
Je vous écoute donc mon frère.

Invité

Hoche la tête aux encouragements d'Endymion à développer.

C'est en effet une analyse que je partage avec vous. Certes, il y a eu l'édit du 4 septembre, et les prélats qui précédemment se trouvaient déclarés félons à la Couronne de France ne le sont plus.
Est-ce vraiment là tenter de régler la question? A mon avis, non. C'était la moindre des choses; sans ce minimum, et il s'agissait vraiment du minimum au sens du moins qu'il pouvait être fait, le moins possible en somme; sans ce minimum donc, Nicolas n'eut été que le continuateur déclaré de la politique impie d'Eusaias.

Face à ce minimum, l'Eglise s'en est elle aussi tenu au strict minimum de ce qui pouvait être exigée d'elle dans ses relations à la monarchie, c'est-à-dire, pour dire les choses clairement, absolument rien.

Boit une gorgée supplémentaire avant de se resservir.

Et à raison, ajouterai-je, car qu'est-ce que l'Eglise peut faire, sinon se conformer au dogme et à sa mission? Ainsi, l'on a rapporté que le roy avait signifié à Monseigneur Yut, alors primat, que le geste qui n'en était pas un mais le redressement d'un tort par et fait par la monarchie, de réhabiliter les prélats déclarés félons, appelait en retour à des levées d'excommunications.
Impossible, au regard du dogme, donc. Comme l'a dit Mgr Aristokolès, ce serait là faire acte de simonie, en marchandant l'absolution et les sacrements. Typique d'un pouvoir temporel cherchant à traiter avec l'Eglise comme s'il s'agissait d'un Etat temporel comme c'est souvent le cas, et qui ne comprend pas le caractère intemporel des règles de l'Eglise fixées, en l'occurrence, par Révélation divine.

Mais, prenons la chose comme symptomatique d'autre chose qu'une mésentente de ce que représente l'Eglise. Observons et prenons en compte les réalités politiques temporelles, internes à la monarchie, que révèle une telle attitude, celle de réclamer du donnant donnant.
Le roy est faible, il reconnaît lui-même son impuissance à agir pour le redressement de la foy dans les provinces vassales et ne fait pas grand chose non plus pour l'Eglise dans son propre domaine. Pourquoi? Parce qu'il devrait pour le faire, exercer une puissance et une autorité qui lui échappe. Il doit d'abord pouvoir montrer à sa propre administration, à ses propres vassaux, qu'il est capable d'exercer ces autorités et puissance envers d'autres.
Pour faire court, pour redresser les torts faits à l'Eglise, il doit pouvoir arguer d'avoir obtenu quelque chose de l'Eglise. Quelque chose de significatif. Il doit pouvoir justifier, devant ses détracteurs, de ne pas agir contre l'intérêt temporel de la monarchie, tout en servant ses intérêts intemporels que beaucoup considèrent comme n'étant pas prioritaires.

Boit goulument.

Ainsi, ce qu'il nous faut, c'est un moyen de lui donner ce dont il a besoin pour s'imposer, sur le terrain de la religion, à son administration et ses vassaux. Une voie de convergence évidente et indiscutable des intérêts de la France et de l'Eglise, qui aurait l'avantage de donner des assurances au roy à faire valoir auprès de ses sujets, pour imposer l'aristotélité à ceux qui cherchent à la renverser. En somme, il faut pouvoir concilier les impératifs intemporels de l'Eglise avec les nécessités du gouvernement temporel de la France.
La solution que je souhaite proposer offre le triple avantage pour la monarchie d'être en adéquation avec les besoins immédiats et vitaux de la monarchie, de renforcer sa puissance temporelle et les loyautés qui y sont associées, et de régler la question des excommunications. L'Eglise elle, y voit aussi un triple avantage de rendre un service immense au roy en lui permettant de faire face à une situation des plus délicates, de l'obliger sur la question des excommunications sans contredire au dogme, et d'avoir fait du roy un grand défenseur de l'Aristotélité.

Se sert, cette fois, un verre d'eau.

Invité

Endymion écouta attentivement Aegon, hochant la tête de temps en temps.
Ma foy, je partage totalement votre point de vue sur la situation et l'analyse que vous en faites.
Quelle est donc la solution que vous avez en tête ?

Invité

Je me doutais que nous aurions une analyse concordante. La solution que je voudrais soumettre tient en un mot, Monseigneur: "Croisade".

L'évêque se tut un instant.

L'occasion est trop belle, presque miraculeuse. L'on pourrait presque croire que c'est pour nous aiguiller vers cette saine résolution que les armées royales se sont trouvées si dangereusement éprouvées en Normandie et en Artois.
Considérons un instant qui sont ces pillards qui ravagent le nord du royaume, et qui maintenant font mine de descendre à nouveau en Bourgogne, à peu de jours seulement de cette cité de Lyon où nous sommes réunis.

Leurs transgressions ne sont pas seulement celles d'un rassemblement criminel, pas seulement temporelles en somme, elles sont aussi spirituelles. La Normandie, la Champagne, Rouen, Reims, ce ne sont encore que des amusettes comparé à ce que Fatum a fait en Bourgogne lors de leur dernier passage et la Grande Terreur qui s'en est suivi, faite de persécution religieuse, de meurtre, d'incendie d'églises, de sacrilèges aussi variés que scandaleux. Croyez m'en, cette organisation est aux mains de la Réforme, et le contraire est aussi vray, tant l'une ne va pas sans la rapine, le pillage et le crime en général.
Il est donc de l'intérêt supérieur de l'Aristotélité de combattre Fatum et ce qui lui est lié, pour la protection des fidèles persécutés, des lieux saints, et pour empêcher l'imposition de cultes hérétiques. Nous sommes entrés en croisade contre Eusaias pour exactement les mêmes raisons, et encore n'était-il pas allé jusque là.

Va se mettre près du feu.

Voilà pour les raisons, non, pour l'impératif évident qu'il y a à engager l'Eglise dans la lutte contre Fatum, pour les raisons d'une croisade, en somme.
Voyons maintenant les avantages politiques dont je vous parlais, à une telle croisade.

D'abord, elle permet, si le roy en est fait commandeur, de faire des armées royales de sainctes armées croisées. A la puissance de la monarchie s'ajouterait donc la sanctification et l'autorité ecclésiastique. Mieux encore, elle donne l'idée que c'est le roy qui a pris l'initiative d'une lutte à portée religieuse, avant même que l'Eglise ne lui en donne la pleine réalité; il pourra donc se prévaloir d'avoir été à l'origine première de ses effets, notamment sur les excommunications. Vous jugez de l'effet que la chose aura non seulement auprès des fidèles, mais aussi des puissances temporelles, des loyautés nouvelles qui lui seraient acquises dans les anciens milieux même de l'anti-roy, et du service que nous rendrions à Nicolas par l'apport de troupes que doit lui garantir un appel à se croiser.
La question des excommunications peut alors se régler de manière extrêmement simple, et sans contredire au dogme: rejoindre la croisade en étant excommunié vaudra reconnaissance de ses fautes et repentir, y participer jusqu'à sa conclusion vaudra pénitence, et à son issue l'absolution et la réintégration pleine et entière à la Communauté des Fidèles.
A l'acte de repentir et de pénitence des excommuniés s'ajoute donc la gloire militaire et temporelle, la difficulté épineuse des repentances à obtenir est contournée, et pourtant les effets en seraient les mêmes. Bien sûr, l'on pourrait opposer à ce projet l'idée que les excommuniés croisés pourraient ne pas être vraiment repentants. Cette difficulté aussi peut être contournée par le port d'un signe spécial par les excommuniés participant à la croisade: s'ils le porte, c'est qu'ils sont repentants, et s'ils contredisent plus tard la chose, c'est qu'ils sont relapses.

Et, dans tout cela, l'intérêt convergent, la communauté même, des intérêts de la monarchie et de l'Eglise, est démontrée sans contestation possible.

Invité

Ambroise attendit qu'on lui donne la parole, préférant laisser les prélats se prononcer d'abord sur la proposition énoncée par Monseigneur Aegon.

Invité

Le Primat fut plutôt surpris en entendant le mot "Croisade", il fallait bien l'avouer. Il écouta donc attentivement le développement d'Aegon, et réfléchit quelques instants.
Votre argumentation est plutôt convaincante, et votre idée n'est pas dénuée de sens. Maintenant en pratique, comme vous le savez, le déclenchement d'une Croisade n'est pas en notre pouvoir, mais uniquement en celui de la Curie, et je dirais même de S.E. Rehael...
Apparemment nos confrères à l'AEF semblent partisans d'une telle entreprise, bien que je sois dubitatif quant à la véhémence de certains par rapport au renversement de Mgr Aurelien alors que les mêmes étaient beaucoup, beaucoup plus tempérés pour celui de Mgr Fitz.

Je vais donc commencer par parler de cette idée à Rehael, si vous êtes d'accord, car je pense que c'est là que résidera la principale réticence vu sa position envers la Couronne...
Et je transmettrai ici ses réponses, vous pourrez ainsi m'aider à le convaincre si besoin, qu'en pensez-vous ?

Invité

Justement Monseigneur, je crois qu'il serait plus avisé de s'assurer, si vous partagez cette volonté de Croisade pour la restauration des relations naturelles entre la couronne et l'Eglise, de... Comment dire... De tenir SE le Camerlingue le plus éloigné possible de cette affaire avant de pouvoir lui faire valoir l'unanimité de l'équipe primatiale et peut être même un appel à l'aide du roy lui-même.

Invité

Ambroise n'approuvait pas vraiment cette croisade. Il trouvait que sa proposition était de vendre l’Église. Et cela le minait oui ... mais bon qui était-il pour comprendre la politique romaine ?

Invité

Le problème est que S.E. Rehael aura le dernier mot, déjà que ce que je vois dans les archives du Conseil des Grands Feudataires la méfiance des Feudataires, mais aussi du roy, envers l’Église, je crains que de le convaincre pour qu'au final le Camerlingue dise non ne fasse qu'empirer les choses...

Mais voyons d'abord l'avis des autres membres de l'équipe.

Invité

Silencieux jusque là, l'Azayes prit la parole :

« - J'en ai assez de voir mon cousin Tibère empêcher l'Église qu'il dirige d'avancer. D'abord les nominations aux dicastères où il fait preuve d'un népotisme flagrant au lieu de récompenser le mérite, afin de mieux asseoir son pouvoir, et puis ce projet merveilleux, proposé par monseigneur Aegon et que je soutiens avec la première ferveur ? Baste ! Nous avons toute légitimité à appeler à la croisade nous-même, le droit canon est muet à ce sujet. Qu'on lui présente un projet bien ficelé ; s'il a l'outrecuidante mauvaise foi de nier que cette idée sera bénéfique pour l'Église, nous nous passerons de ses services. Le sacre des rois de France date d'un demi-siècle, ce n'est pas ce petit Angevin qui imprimera sa marque dans l'histoire. En tout cas je l'en empêcherai autant que je pourrai. »

Invité

[Un chouïa plus tôt]

VLAN !

Ça, c'était le bruit de Fitz arrivant en toute discrétion au milieu d'une conversation plutôt intimiste.

La porte menant au bureau du Bourguignon s'était ainsi avérée davantage récalcitrante à son poignet qu'à la force de son tambourinement...
Manquant de s'étaler de tout son long, le prélat s'agrippe comme il peut à la première chose en vue : le sol. À quatre pattes donc, l'homme d'Église tente tant bien que mal de retrouver sa dignité à vitesse grand V et salue d'un hochement de tête bref chacun des invités à cette petite sauterie...

Ni vu ni connu.

Rien d'anormal.

Le prélat avait cru entendre le mot "croisade" répétés à de maintes reprises durant le laps de temps pourtant court qu'avait duré sa chute vers les profondeurs de la honte. Il prit donc sur lui de lire les quelques minutes retranscrites par un scribe jusqu'alors avant de s'exprimer plus avant, sa curiosité soudainement titillée.

Reprenant son souffle, toujours haché de sa mésaventure, et désirant faire oublier la scène à autant de témoins, l'homme préfère s'intégrer à la conversation de suite, faisant mine d'être tout-à-fait-dans-son-élément-quelles-que-soient-les-circonstances...

Sur le fond, je suis bien d'accord avec vous. Les idées à l'origine de ce projet, les réflexions et toute la justification. Mais sur la forme, je suis beaucoup plus mitigé.. Mon désamour du fer n'est pas secret, et j'ai appris à le détester encore davantage depuis la.. non, les prises armées de Cathédrale dont je fus la victime. Un homme d'Église ne devrait pas avoir à être confronté à tant de barbarisme...

Enfin. Tout ça pour dire que je dois encore me faire convaincre de l'absolue nécessité de déclencher une autre Croisade. Davantage encore si vous désirez vous passer du Connétable s'il n'agrée pas. L'organisation d'un tel projet sans un Connétable est sans doute bien trop au-dessus de nos pauvres capacités en stratégie.. ou tout du moins devrais-je parler pour moi.

Puis vers le Primat :

Vous savez, je ne suis pas étonné de la véhémence qu'a suscité le désarroi de notre confrère de Reims et de son absence lors du mien. Je ne suis pas aussi... démonstratif qu'Aurelien, cela va sans dire. Je n'attire donc pas spécialement les réactions de mes confrères sur ma situation.
Et puis.. j'étais en Alençon lors de la majorité du conflit opposant le Fatum aux Normands. Impossible donc pour eux de me coincer dans une de leurs geôles, au contraire de notre Frère. La situation est tout de même légèrement différente, et en cela, je peux comprendre les membres véhéments de notre Assemblée, même si je ne suis pas particulièrement de leur avis.

Invité

Lève la main pour répondre à Fitz, ce qui offrait le triple avantage - comme la croisade - de router l'attention sur lui au lieu de l'archevêque et son curieux cérémoniel d'entrée, d'épargner à ce dernier l'embarras des regards, et de l'intégrer tout de suite dans la discussion tout en faisant valoir ses arguments.

Je comprends que le fer sois répugnant à l'homme d'Eglise, néanmoins, il s'agit là d'un fer à dégainer dans l'optique de Federer. Non pas de lancer une guerre, mais de rétablir l'ordre. Non pas de commencer, mais de terminer une lutte armée dans laquelle est embourbée la monarchie, qui sans doute saura se montrer reconnaissante pour peu qu'on lui fasse sentir son devoir de gratitude.

Au reste, il est évident que rien ne pourra se faire sans le Connétable. Il s'agit donc surtout de convaincre le Camerlingue avec tous les éléments dont nous puissions disposer. Même son Éminence ne pourra se défaire d'une unité affichée de l'équiper imaginale et d'une volonté affichée de la monarchie française, si elle devait appeler à l'aide de sa mère l'Eglise.

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