Pastorale de Rose Gatineau

Invité

Une pièce bien aérée et illuminée, meublée modestement d'une table et de tabourets. Ainsi se présentait la pièce dans laquelle l'évêque d'Autun avait convié un paroissien de Dijon qui aspirait à servir le Très-Haut et Son Eglise. Mais sur le chemin du sacerdoce, il fallait encore ouvrir la voie aux sacrements, et à la science théologique, qui commençait naturellement par un enseignement pastoral.

Invité

Le jeune homme en avait décidé ainsi, puisqu'on lui avait ôté ses proches, sa famille, et qu'il demeurait seul, il s'entourerait d'un autre amour, et veillerait sur celui détenu au coeur de chaque individu, sous le regard du Très-Haut.
Rose était habillé simplement et se présenta, l'air serein mais décidé.

Bonjour Monseigneur. Me voilà devant vous, plus prêt que jamais.

Invité

Alors le prélat lui fit une amicale accolade, et l'invita à s'asseoir.

Bienvenue, mon fils. Je suis comblé de vous trouver dans de si résolues dispositions, et je crois que nous pourrons faire beaucoup ensemble.

A commencer par préparer votre baptême. Avez-vous quelques notions de ce dont il s'agit?

Invité

Une fois assis, le jeune homme était souriant, mais craignait quelque peu que son manque d'éducation religieuse soit un réel frein à son objectif. Il réfléchit un instant à la question, puis se lança.

Et bien, je dirais que c'est un acte solennel de quelqu'un qui veut entrer dans la communauté de l'église et qui le fait devant Dieu et l'un de ses représentant sur terre. C'est à la fois un premier pas vers Dieu et un engagement.

Invité

Voilà qui est une définition tout à fait valable, répondit le prélat en hochant la tête. Puis, voulant continuer un peu de sonder son nouvel élève, il enchaîne sur des questions supplémentaires. Après tout, la plupart des candidats au baptême en savaient souvent plus que ce qu'ils soupçonnaient.

Et, ces représentants de Dieu sur Terre, qui sont-ils, d'après vous? Pourquoi pourraient-ils se proclamer tels, alors que la Communauté aristotélicienne, l'Eglise en somme, se compose de tous les fidèles ayant fait ce premier pas vers Dieu?

Invité

Rose passa ses doigts dans sa fine barbe en réfléchissant.
Finalement, il dit ce qui lui passait par la tête.

Et bien disons que si tous font partie de la communauté aristotélicienne, ils sont égaux face à Dieu.
Mais parmi eux, certains prennent la route des rencontres et des discussions, à la fois pour aider ceux n'ayant pas trouvé de sens divin à leur vie, et ceux qui s'en sont dévié. Pour les autres, ils sont là pour partager avec eux les moments importants de leur vie de croyant : le baptême, le mariage, la confession, ainsi que le dernier voyage. Et au quotidien, ils les aident à vivre leur foi à travers des gestes simples comme la communion et la prière.

Invité

Le prélat sourit finement, et tira légèrement sur sa propre barbe.

Eh bien, c'est une réponse intéressante. En effet, tout Fidèle doit aider son prochain à trouver la voie de Dieu et du Salut. Cependant, les seuls au sein de la Communauté à pouvoir remettre les sacrements, dispenser l'enseignement de la vraie religion, et conduire le culte, sont les clercs de la Sainte Eglise. Les évêques, descendants spirituels des apôtres de Christos, le Messie, second et dernier Prophète du Créateur, les prêtres, et leurs aides que sont, par exemple, les diacres.

Un regard encourageant accompagna ces dernières paroles. Il espérait ne pas avoir inondé son élève d'informations diverses tout d'un coup.

Aviez-vous déjà entendu parlé de Christos et des Prophètes?

Invité

Et voilà... à peine avait-il pris un peu d'assurance, que la question plus précise tomba, en même temps que son amour propre. Comment lui dira-t-il qu'il n'avait jamais reçu aucune éducation, à part l'écriture et la lecture, bien trop tard...

Christos ne m'est pas inconnu effectivement, quant aux prophètes dont il faisait partie, je dirais qu'ils furent là à une époque où la parole de Dieu n'avait jamais été couchée sur vélins, et que leur travail fut non seulement de le faire, mais aussi de... disons l’interpréter bien que ce mot là ne reflète pas tout à fait ce que je veux dire...

Invité

C'est presque cela, répondit l'évêque. En vérité, la Parole de Dieu était déjà, en partie, connue de l'Humanité. Elle s'en était cependant éloignée, et la méconnaissait. Alors Dieu dans son infinie sagesse et miséricorde donna à l'Humanité son premier prophète: Aristote. Il fut l'expression de la sagesse, et nous rappela les préceptes de la morale, qui est la conformité au Bien, lui-même ce à quoi nous devons tous chercher à aspirer.

Mais l'oeuvre d'Aristote demeurait incomplète, et lui-même qui fut choisi pour porter la Parole de Dieu à ses semblables, nous avertit qu'un autre prophète lui succéderai, pour compléter et achever la Révélation. Cette Révélation, qui est la somme de tout ce que Dieu nous a révélé, soit directement, soit par l'entremise de Ses prophètes, est contenu dans le Livre des Vertus. C'est ce que nous nommons aussi le dogme, car tout ce qu'il contient de faits, de préceptes, et de commandements, sont la Vérité, éternelle, incontestable, une et indivisible.

Il se tut, souhaitant laisser à son élève tout le temps nécessaire pour bien assimiler ce qu'il lui disait. Il faut dire que cette pastorale était un peu spéciale, légèrement plus poussée que pour d'autres, car Alboin souhaitait anticiper sur la future formation cléricale de Rose.

Ces instants de silence bienveillants passés, il enchaîna sur une nouvelle question:

Je mentionnais que l'Humanité s'était détourné de la Parole divine, et qu'une partie de la Révélation avait été donnée à Ses Enfants directement par Lui. Avez-vous idée de quand cela se serait produit, et de pourquoi nous sommes les Enfants du Créateur, et non de simples créatures comme les animaux?

Invité

Rose profita du moment de silence pour laisser les mots prononcés s’imprégner en lui. Finalement, il semblait plutôt bien s'en sortir. Puis vint une nouvelle question.
Le créateur nous a choisi pour notre capacité à aimer ? A réfléchir sur notre condition et pour notre faculté d'adaptation et d'intelligence. C'est en cela que nous sommes différents des animaux dont seuls les instincts primitifs, la faim, la soif, la reproduction, la chasse, les animent.

Pour le moment où cela a pu se produire, je dirais qu'il y a 1464 ans ? L'an zéro serait celui de la grande révélation où Dieu a commencé son enseignement vers les hommes ?
Mais est-ce qu'une simple logique chifrée était bien la réponse... ?

Invité

Vous avez, sinon la science nécessaire pour répondre de manière tout à fait exacte, du moins les bonnes intuitions. C'est une rare qualité, et vous avez, je pense, choisi la bonne voie pour les mettre à profit.

Ainsi le Créateur nous a bien choisi pour notre capacité à l'aimer. C'est même le Sens de la Vie, qu'Oane, l'un des premiers hommes, compris. Et parce qu'aucune autre créature ne sut répondre à la Question de Dieu, qui demandait quel était ce Sens de la Vie, l'humanité à laquelle Oane appartenait fut élevée à la préférence du Créateur et nous sommes, depuis, Ses Enfants.

Votre différenciation avec les animaux est aussi juste. Il faudrait pour être bien exacts ajouter que c'est parce que nous sommes les seules créatures à avoir conservé un esprit supérieur tendant naturellement au Bien et à Dieu que nous sommes bénis de telles capacités. C'est aussi cette inclinaison naturelle au Bien qui fait de nous des créatures capables de spiritualité, au delà de la seule raison.

A la réponse suivante, l'évêque ne put s'empêcher de partir dans un franc éclat de rire.

Hahahaaaaaaaaa !!!

Pardon mon fils, mais c'est la première fois qu'on me répond cela. Pourtant il y a du bon sens dans ce que vous me dites... Mais non, l'année datée ne marque pas le temps écoulé depuis les premières révélations. Celles-ci se firent dans les premiers temps de la Création, et je ne saurais vous dire il y a combien d'années. C'est qu'au début et jusqu'à Oane, Dieu s'addressait directement aux Hommes.
L'année datée, qui est aujourd'hui de 1464 de l'An de l'Amitié aristotélicienne, marque en vérité l'âge de l'Eglise, et la mort de son créateur, Christos.

Remit de ses émotions, il fit encore une question:

Je mentionnais que nous étions les seuls à avoir conserver un esprit supérieur... Mais cela est partiellement faux, car il est une autre créature qui conserve l'entendement et l'intelligence, au même degré que l'humanité, même si elle ne tend pas au Bien. Avez-vous déjà entendu parler de cette Créature?

Invité

Le Gatineau fut quelque peu surpris d'entendre l'Evèque rire après lui avoir fait un compliment, mais à la vue de sa réponse il afficha finalement un large sourire. Son interlocuteur semblait indulgent, aussi il se sentait plus à l'aise.
Puis vint naturellement la question suivante.

Une créature dites-vous ?
Là, il lui posait une colle, sur une question pure de vocabulaire.

Si part créature vous entendez un être vivant fait de chair et d'os, j'avoue ne pas voir.
Maintenant, dans la cas contraire, celui qui a mon sens correspond le mieux à votre description, c'est celui dont on ne donne jamais le nom. Il tente les humains que nous sommes chaque jour, pour les dévier de la route du bien. Aussi intelligent que Dieu, il manipule les âmes pour les entraîner vers l’abîme, la haine et la guerre.

Invité

Alors l'évêque pointa un doigt vers Rose comme s'il venait de faire une grande découverte.

Exact ! C'est bien de la Créature Sans-Nom qu'il s'agit. Et comme vous le dites, elle n'est point faite de chair et d'os... ou plutôt elle ne l'est plus. A la Création, lorsque Oane défendais que le Sens de la Vie était l'Amour, la Créature en question soutenait que c'était la domination du fort sur le faible. Elle le croyait si fermement qu'elle était la dernière survivante de son espèce. Charmante n'est-ce pas?

Et, autant nous, Humains, avons été élevés à la préférence de Dieu, autant cette Créature encours son éternel déplaisir et punition, car elle fut privée de nom et de corps palpable. Son corps est depuis, fait d'ombre. Si elle conserve une intelligence, au sens de l'Esprit doté de raison, comme les Humains - pas aussi intelligente que Dieu, tout de même - elle n'a en revanche pas la sensibilité et la tendance naturelle au Bien qui caractérise l'âme. Et elle cherche à nous corrompre, à nous pousser au péché, à démontrer qu'elle avait raison, et que la domination du fort est bien le sens de la Vie. Et comme vous le dites bien, ses meilleures armes sont la haine, la guerre, mais aussi toutes les autres formes de péchés qui perturbent l'ordre naturel des choses.

Ces précisions faites, ce qui permettait de couvrir encore sans trop en avoir l'air un aspect de la pastorale, il lui vint à l'esprit une autre question, toujours dans l'enchaînement de la discussion.

Savez-vous ce qu'il adviendrait, si la Créature Sans Nom triomphait de nous, et parvenait à imposer la domination du fort sur le faible en ce monde car trop d'entre nous auraient succombé au péché?

Invité

Cette fois, c'était la colle ! Il n'avait jamais imaginé telle chose, lui qui croyait par dessus tout à la bonté des hommes, fussent-ils parfois enclins à succomber au malin. Rien n'était jamais perdu.

Et bien je n'en sais fichtre rien !
Tout ce qui fait l'Amour Aristotélicien disparaîtrait, l'entraide, le partage, l'amitié. Pour laisser place au chaos où chacun n'agirait que pour soi, détruisant l'autre à la moindre occasion. Au final, détruisant les faibles, puis ceux qui restent, je dirais que seul le néant triompherait !
La nuit et le silence ; la race humaine s'éteindrait.

Invité

Ma foi, encore une fois, votre réponse n'est pas éloignée de la réalité théologique. En effet, tout ce que vous dites adviendrait, mais plus encore, car Dieu, comme il a punit Oanylone lorsque cette première cité des Humains s'est détournée de lui, punirait à nouveau l'humanité et toute la Création. Ce serait l'Apocalypse, la fin de la Création, dont la menace a été révélée en songe à Ysupso, qui nous l'a transmis sous la forme du récit de la Fin des Temps, contenu dans le Livre des Vertus.

Se tire légèrement la barbe.

Heureusement, nous avons, pécheurs, toujours la possibilité de recourir au pardon divin. Savez-vous comment cela s'opère?

Invité

Il était fortement intéressé par les propos de l’évêque et ne ratait rien de ce qu'il disait.
Pour le coup, la question suivante lui semblait facile.

Et bien sans avoir été baptisé, je puis répondre à cette question sans me tromper je pense, car je l'ai déjà pratiqué. Il s'agit de la confession ? Une rencontre avec un homme d'église, lors de laquelle le pénitent se livre auprès de lui. Le représentant de l'église l’absout de ses péchés ; en cela, il est la voix de Dieu. Le pardon est donc accordé au pénitent, en contre partie de quelques récitations.

Mais... enfin, je ne sais pas... Enfin, quand le prêtre donne le pardon, comment sait-il si l'individu ne recommencera pas ? Donner le pardon divin est un acte fort, mais qui peut être pris à la légère par ceux ayant peu de conscience ?

Invité

Plus que des récitations, remarqua l'évêque avec amusement. Puis, il enchaîna, répondant par là même à la question de Rose.

Bien sûr il convient d'observer certaines formes, mais surtout, il s'agit d'être sincère dans son repentir. Si la contrition est feinte, ou que le fidèle ne se conforme pas à la pénitence, alors son péché est d'autant plus grave qu'il cherche à tromper le clergé, et donc, soit à tromper Dieu, soit à se rebeller contre Sa divine volonté.

Hélas, il arrive que cela advienne, car les clercs sont aussi des êtres humains, et nous sommes tous faillibles. Cependant, lorsqu'un repentir est véritablement sincère, l'on en a en général quelque gage donné par le fidèle. Sinon, il faut tâcher de lui bien expliquer la gravité du péché, et l'absolue nécessité de s'en libérer par l'absolution, qui n'est réelle et fructueuse, en termes sacramentels, que dans une démarche sincère.

Il attendit un instant, en cas de question.

HRP: Archidésolé du délai de réponse. J'ai été bigrement pris IRL et beaucoup de choses me sont sorties de la tête.

Invité

Je comprends, bien entendu que la sincérité doit être le maître mot. J'imagine facilement certains fidèles voir en la confession le moyen de se laver de tout péché pour ensuite être prêts à en faire d'autres. Mais comment distinguez-vous la réelle contrition de celle feinte ?
Est-ce simplement en faisant comprendre que l'acte fut grave au regard de Dieu et que l'engagement de ne point recommencer et le pardon octroyé ne sont pas des actes anodins et ne doivent point être pris à la légère ?
Est-ce suffisant ?

[HRP : pas de soucis, je comprends]

Invité

Eh bien, vous mettez là le doigt sur l'un des aspects les plus difficiles et ingrats du sacerdoce. L'on ne peut, en effet, savoir de manière infaillible ce qu'il y a dans le coeur des autres. On ne peut qu'avertir les fidèles de la gravité de leurs actes, et qu'ils ne sont pas sans conséquences. A la fois vis-à-vis de leur Salut, mais aussi de la justice d'Eglise qui peut, dans les cas graves comme lors des relaps, intervenir.

Après, ma foi... C'est à la responsabilité des Fidèles. Nous, nous sommes les bergers qui tâchent de maintenir le troupeau sur le bon sentier. Libre à eux de suivre le sentier, ou de se jeter en bêlant joyeusement dans le vide. A l'occasion, l'on peut tenter un coup de bâton pour convaincre les plus récalcitrants, mais c'est tout.

Invité

Rose sourit en entendant les dernières paroles...

Invité

Eh bien, ma foi, je crois que nous touchons à la fin de cette pastorale. Pour bien nous en assurer, voyons si vous parvenez à expliquer sommairement le Credo, la prière rituelle du début des messes, et qui est en quelque sorte la profession concentrée de notre foi.

Tâchez de fournir une explication, pour chaque strophe.

Et il énonça, en marquant une grande pause entre chaque strophes:

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

Amen.

Invité

Le Gatineau écouta, puis tenta de répondre...

Alboin a écrit:: Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Nous l'avons vu, Dieu est le créateur de toute chose, y compris l'enfer et le paradis ou chacun de peut aller suivant le parcours de sa vie jugée par Dieu. C'est face à lui que nous serons le jour de notre départ de la vie terrestre.

Alboin a écrit:: Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Aristote donc, le premier prophète parmi les hommes, est celui dont nous devons suivre le modèle car il rappelle à chacun la bon route qu'il faut emprunter vers la morale et le bien.

Alboin a écrit:: Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Christos a pris la suite d'Aristote pour compléter sont enseignement, il a élaboré le livre des vertus, où nous trouvons tous les préceptes et les commandements rédigés au nom de Dieu. Ce Dogme est la parole divine et nous sert de livre de référence.

Alboin a écrit:: Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

La Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine est la seule véritable église, celle qui nous permet de suivre le véritable Dogme, elle nous permet la communion, mais aussi la confession de nos péchés, et donc l'absolution possible par les seule représentant de cette Eglise. A notre mort, un parcours Aristotélicien exemplaire nous permet la vie éternelle au paradis...

Lachant un sourire, il espérait ne pas mal finir la pastorale...

Invité

L'évêque écouta avec attention, hochant de temps à autres le chef.

C'est fort bien, quoique certains points demandent précision. Ne vous inquiétez pas, cela est parfaitement normal, et me permet de mieux cibler les dernières nécessités de notre pastorale.

Sur Aristote, d'abord: remarquez qu'on dit de lui qu'il a été envoyé pour enseigner la sagesse. C'est le prophète de la Raison et celui qui rappelle aux humains la Parole de Dieu. Son oeuvre cependant est incomplète, car elle doit être achevée par un second prophète.

Ce second, c'est Christos, qui achève la Révélation en étant le prophète de la Foi. C'est d'abord de lui que nous devons suivre l'exemple car il a été le plus vertueux des hommes.

L'alliance de la Raison et de la Foi forment la sûre voie de l'illumination des peuples, et assurent la solidité de l'Eglise que Christos fonda. Cependant, ce n'est pas lui qui a élaboré le Saint Livre. Il s'agit de l'oeuvre de plusieurs personnes, parfois bien plus anciennes, et, pour ce qu'il s'agit du Livre de la Vie de Christos, de ses apôtres les premiers évêques. L'Eglise est le garant de ce dogme aristotélicien que constitue le Livre des Vertus, qu'on peut aussi appeler la Révélation divine, et la Parole de Dieu.

Enfin sur la dernière strophe. Précisons que l'Action divine s'exprime par les sacrements, les miracles, la grâce, etc. Dire que l'on croit en cette Action divine, c'est proclamer que l'on croit en l'intervention de Dieu dans nos vies par ces divers moyens. Vous dites fort bien le reste, mais il reste à préciser que la Communion des Saints est la croyance en l'appartenance de tous les Fidèles à une seule Communauté aristotélicienne, saine et sainte, à la fois pour ceux qui sur Terre appartiennent à l'Eglise, et ceux qui au Ciel ont rejoint le Paradis solaire. Ces deux communautés, la militante composée des fidèles, et la triomphante composée des saints, n'en forme qu'une seule.

Il sourit, et caressa doucement sa barbe en observant Rose.

Eh bien, je crois que nous en avons terminé. Il ne nous reste plus qu'à définir quand procéder au baptême, ainsi que la présence d'éventuels parrain et marraine.

Invité

Rose fit quelques mouvements de têtes montrant qu'il avait intégrer les détails qui manquaient à son explication. Quand vint l'idée de la cérémonie, il se sentit moins à l'aise.
Concernant les parrain et marraine, cela va être compliqué car malheureusement, malgré ma volonté de m'intégrer, j'avoue n'avoir point encore lié d'amitiés. Je me suis rendu à la cérémonie concernant les défenseurs de Dijon, mais personne n'a daigné venir me saluer.

Invité

Dijon est parfois une ville difficile, qui concentre les clans et les affiliations partisanes. On y trouve moins d'aise à lier des amitiés personnelles en dehors de tout contexte politique ou institutionnel. Il y a par ailleurs, de la part des partis politiques, une certaine défiance de l'Eglise et de ses représentants, et, vous l'aurez sans doute remarqué, vos questions lors des dernières élections ducales ont plongé beaucoup dans l'embarras.

Peut-être que cela explique que vous vous sentiez quelque peu isolé. Mais ne vous inquiétez pas et persévérez dans vos efforts. Montrez intérêt et compassion à vos futurs paroissiens, montrez leur que vous n'avez nulle hostilité envers eux, et tout ira bien.

Tout au plus, puis-je vous suggérer de lier en taverne, et de vous proposer à l'entrée au Conseil municipal...

Sourit.

Si vous le souhaitez, je peux, pour ma part, prospecter de mon côté. Il y a à Dijon de bons aristotéliciens aussi.

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