[16/04/1461] Affaire Alexandre Olund contre Lana_

Et c'est un pigeon qui vient en lieu et place de la jeune femme, trop loin pour faire le chemin.

Citation :

Monseigneur,

J'ai bien reçu votre convocation pour la dissolution de mon union avec Alexandre Olund. Cependant, je ne puis me déplacer en personne. Etant actuellement en Guyenne, la route serait bien trop longue et je ne veux vous faire perdre du temps. De plus, je ne puis laisser mon fils seul aussi longtemps et ne sais si j'aurai assez de forces physiques et mentales pour faire un tel chemin et revoir celui que je n'ai plus vu depuis notre dernière soirée en date du 14 Février de cette année.

Sachez que si mes pas m'ont guidés vers la Guyenne, c'est pour rejoindre un couvent afin de m'y reconstruire, de me laver de toutes ces fautes commises lors des tragiques évènements en Bourgogne, de me laver de mes pensées, de mes actes et de tous mes péchés. Servir le Très Haut ne peut m'être que salutaire.

Je vous demanderai cependant de ne pas dire à celui qui ne sera bientôt plus mon époux où je me trouve. De toute manière, je doute qu'il s'en inquiète, pas plus qu'il ne s'inquiète de son fils vu qu'il n'a jamais demandé de ses nouvelles depuis le jour où il a décidé par missive de mettre un terme à notre union. Quand à notre fille adoptive Jennifaela, il m'avait prévenu, par missive là encore, qu'il la laissait en compagnie de quelques membres de sa garde personnelle à Chalon. Lorsque je suis allée la chercher avant de prendre la route pour la Guyenne, ces même gardes ont refusés de me la rendre. Je suppose donc, j'espère surtout, qu'elle est aujourd'hui avec mon époux même si je ne sais où ils se trouvent actuellement. J'ai écrit à ma fille, mais tous mes courriers sont restés sans réponse. Je me demande si mes missives lui ont étés transmises.

Je vous éclairerai sur tous vos questionnements par échanges épistolaires. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur et que vous comprenez les raisons de mon absence physique en votre bureau.

Que le Très Haut vous garde,

Humblement,

Lana Olund.

Un huissier apporta une missive à l'évêque qui y fit immédiatement réponse pendant que frère Hugo réfléchissait à sa question.

Citation :

Dame Lana,

je comprends très bien les raisons qui vous empêchent d'être physiquement présente parmi nous. Le tribunal peut se satisfaire de vos réponses et témoignages écrits, soyez sans crainte.

Que la paix soit avec vous,
Pie, évêque.

Un léger signe de tête et le Joinvillois se tourna, rejoignant lentement le banc le plus proche, s'installant lentement.

Je ne pourrai remettre en cause un serment sur le livre des vertus. J'accepte donc la proposition de Monseigneur.

Un léger sourire.

Pour ce qui en est des allégation sur le bien fondé du faict que j'ai pu tourner le dos à ma marraine où non je ne les relèverai point afin d'éviter qu'un conflit stérile ne se déclenche..