[RP] Dissolution de mariage - Sakurahime et Pierrick de Valrochelles-Bergendael

Elle l'avise toujours et poursuit à sa suite.

Je vois, et lorsque vous vous êtes aperçus tous les deux que l'Ordre prenait de plus en plus de place dans votre couple, qu'avez-vous fait ?

Je le conçois, Ma Sœur ! Ainsi, je faisais référence à un pli de la noblesse du Bourbonnais Auvergne qui envoyaient missive au Roy Eusaias par l'intermédiaire de leur Duc, le Messer pré-cité : Petitrusse de La Mothe-Bromont. En substance, ce pli disait, je cite :

Citation :

nous restons attachés aux valeurs Aristotéliciennes et à la défense de la foy, valeurs dont nous déplorons l'éloignement actuel de la Curie Romaine gangrénée par l'ambition et l'orgueil.
Que nous appelons l'Eglise à ne pas se laisser aveugler par la soif de sang et de pouvoir de quelques uns de ses membres, fussent-ils au sommet de sa hiérarchie humaine

Elle pose le document sorti du dossier qu'on lui a remis et avise cette femme qu'elle apprécie depuis de longues années déjà. Puis, après un moment, elle la regarde doucement et...

Ma Sœur, où en êtes-vous, ce jour, de votre Foi ?

Donc oui, je confirme.

Elle n'allait pas mentir hein...

Pas de sourire côté de la borgne qui commençait à être vraiment fatiguée de tout cela. Encore une chance qu'uls etaient d'accord pour divorcer, sinon à quoi aurait-elle eu droit? la torture?
Elle répondit neanmoins sans se departir de sa franchise.

Ma foi n'a jamais bougé d'un pouce. Elle est toujours aussi profonde, vivace et forte, comme au premier jour et il en sera toujours ainsi.
C'est ce qui me permet de tenir le coup avec la conviction de savoir un jour mes enfants heureux dans un monde en paix, quoique terrestre.
Je prie matin et soir, avant un assaut. Bien peu pour moi car je n'ai pas l'audace ni la pretention de demander au Tres-Haut d'abaisser son regard sur la fourmi que je suis, mais pour ma famille, mes amis, mes frères et soeurs d'armes, les gens que nous protégeons au quotidien contre la vermine, pour notre Souverain, afin qu'il soit guidé par la foi et la raison...
Je n'ai malheureusement que peu l'occasion de suivre l'office dominical, etant souvent stationnée en campagne, mais m'y rends dès que l'occasion m'est offerte.
J'ai été a confesse il y a moins d'un an et demi et serai entendue par l'aumonier Julien Giffard sitôt le present procès terminé.
Je ne puis vivre sans la foi qui m'a toujours habitée, et si aujourd'hui le chemin que je mène n'est plus celui d'un clerc, ma vie lui reste quelque part dédiée.
Enfin, j'en terminerai en disant qu'il m'aurait été facile, au cours de toutes ces années, de me vautrer dans l'adultère. Aujourd'hui encore, j'aurai pu faire le choix de rester mariée sans respecter mes engagements. Aucun autre homme n'a visité ma couche alors que prendre amant aurait ete si simple. mais je m'y refuse, commettre un tel péché me révulse, je préférerai etre pendue.

Hérisson avait du s’assoupir un peu, les longues attentes avaient eu raison de lui.
Il était cependant revenu à la réalité quand le procureur interrogea Sakura.
De temps en temps, il ouvrait la bouche, comme un poisson que l'on avait sorti de l'eau pour dire ou ajouter quelque chose.
Mais comme on ne lui donnait jamais la parole, il se recalait au fond de son banc sans un mot.

Finalement, le président lui posa une question que le jeune homme ne compris pas de suite.
Il resta un moment perplexe, mais comme on lui tendait le crachoir, il en profita.

Sakura et moi, nous nous somme fréquenté six mois et nous avons vécu ensemble pendant presque deux ans avant de nous marier.
Cela pour vous expliquer que ce mariage n'était pas le fait d'un coup de tète, que nous ne prenions pas ce sacrement à la légère mais que nous voulions être certain de nos sentiments.

Quand Sakura intégra l'ordre de dames blanches, je l'ai évidement soutenue de toutes mes forces comme tout ce qu'elle entreprenait.
J'ai été très fière quand j'ai assisté à son adoubement.
Je ne pense pas que son appartenance à l'ordre ai à lui seul mit notre couple en péril.
J'en ai pour preuve les nombreuses années que nous avons vécus sous ce régime sans que cela n'entache en rien la passion qui nous animait.
Comme expliqué, nous échangions des missives durant les absences.
Casanier par nature, je vivais ses aventures par procuration, de mon coté, je m'occupais de la gestion de notre domaine.
Nous vivions des vies différentes, mais le partage de nos expériences renforçait notre complicité sans compter que nous vivions intensément les moments de nos retrouvailles.

Puis nous avons déménagé en Bourgogne.
Là, loin de notre château, de nos amis, j'ai perdu un peu mes repères et je me suis étiolé.
N'ayant plus rien à partager, me renfermant sur ma petite personne, les lettres se sont espacées.
Elle, accaparée par ses responsabilités, dans le feu de la bataille, finissait presque par oublier que j'existais.
L'indifférence s'est installée entre nous et petit à petit, sournoisement, sans que l'on s'en rendent vraiment compte, nous somme devenus des étrangers l'un pour l'autre.

Voilà l'histoire toute bête d'un grand amour qui à disparu

Je vous remercie. La parole est au Procureur pour questionner l'époux.

Elle se leva puis avisant la cour...

Avant de faire part de nos décisions, nous souhaitons rappeler l'article 5, section B de la Bulle Pontificale Ad mundi salutem per sanctificationem et l'article 3, section A de la partie 2 du livre premier de la Bulle Ad mundi salutem per sanctificationem traitant du sacrement du mariage.

Citation :

Article 5 : La dissolution du sacrement du mariage est une extinction de ce dernier suite à la décision des époux de se séparer et de mettre fin à leur vie de couple.

Citation :

Article 3 : Le mariage est la consécration de l'accord profond entre deux personnes, créant une communauté de vie, réputée indissoluble et symbolisant l'Amitié Aristotélicienne dans l'une de ses formes les plus étroite.

De fait, si lors des noces le mariage est dit indissoluble, il serait tout autant offensant envers le Très-Haut de vouloir continuer une vie commune où les sentiments ne seraient plus partagés et où le respect n'aurait plus cours.

Nous rappellerons, aussi, l'article 8 de la Bulle Pontificale Ad mundi salutem per sanctificationem :

Citation :

Article 8 : En cas de dissolution, et lorsqu’il y a eu descendance, les obligations parentales demeurent.

Ainsi, Votre Eminence, Mes frères et sœurs Officiaux, suite aux témoignages des époux que nous avons pu entendre lors de cette audience, prenons les décisions suivantes conformément à l'article 6 cité lors de l'ouverture de ce procès.

Citation :

Article 6 : Les motifs invoqués pour une dissolution du sacrement du mariage sont :

- Article 6.1 :La disparition des sentiments amoureux entre les époux,

- Article 6.3 : L’abandon du domicile conjugal par l’un des deux époux pendant un temps supérieur à 3 mois. Le conjoint reconnu coupable de négligence conjugale est passible de l’impossibilité de remariage.

Nous pensons que l'article 6.1 est avéré pour les deux époux, de même que l'article 6.3 puisqu'il a été reconnu par l'épouse.

De fait, la procure demande les peines suivantes :

Pour chacun des époux, confession auprès du clerc de leur choix avant tout éventuel remariage ainsi qu'une semaine de jeûne pour l'époux et une semaine de pénitence auprès de l’aumônier, Julien Giffard, dont il a été fait mention lors du procès pour l'épouse. Nous dispensons l'épouse de jeûner puisqu'elle est encore mobilisée. La garde des enfants les plus jeunes est, bien entendu, laissée à l'époux du fait de l'engagement militaire de l'épouse.

Elle s'assoit de nouveau, attendant que le jury délibère et rende son verdict.